Si les autres mouvements armés sont représentés à Alger pour le 5^e  round des pourparlers inter-maliens ouvert en début de semaine, la participation du mouvement d’auto-défense (Gatia), qui est devenu en moins de quelques mois un acteur clé dans la résolution de la crise du nord, divise la médiation internationale.

Du point de vue des médiateurs algériens, l’équation est très simple à résoudre. Selon eux, il n’est pas question d’intégrer une délégation du Gatia dans les pourparlers. «Le Gatia s’est associé à la Plateforme et compte déjà des représentants dans cette tendance», a expliqué Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères et médiateur en chef. Il serait, selon lui, improductif de convier de nouveaux acteurs à la table, déjà bien fournie, des négociations.

Du côté français, on ne partage pas ce point de vue. Car les diplomates français chargés du dossier ne sont visiblement pas du même avis. Contrairement aux médiateurs algériens, ils souhaitent qu’une délégation de ces miliciens pro-Bamako participe, dès que possible, aux pourparlers. Leur raisonnement est simple : de plus en plus puissant sur le terrain, le Gatia doit prendre part aux discussions pour que le futur accord de paix soit le plus large et inclusif possible.

En tout cas, considéré comme un acteur incontournable dans la résolution de la crise du Nord, le Gatia se fait déjà respecter sur le terrain.

Zakariyaou Fomba

Source: Le Débat