Finalement l’histoire donne raison au président du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), M. Tièbilé Dramé qui avait pris le risque de dire que la négociation avec Iyad Ag Ghaly est incontournable dans la crise que connait notre pays. Aujourd’hui avec nos cinq braves soldats pris en otage par le prince du désert, il est plus que nécessaire de négocier avec lui.
En plus de la terreur qu’il est en train d’infliger à nos populations depuis plus de trois ans, le chef du groupe terroriste Ançar-Dine Iyad Ag Ghaly vient de frapper un grand coup en prenant en otage cinq de nos braves soldats. Une situation qui va nul doute nous obliger à négocier avec lui.
En effet, depuis la semaine dernière, ce groupe terroriste à travers un message sur internet fait savoir qu’il détient cinq soldats maliens. En plus, ce message est soutenu par des images.
Très vite, le Ministère de la Défense a organisé un point de presse, non pas pour confirmer ces informations, mais pour dire que six soldats maliens sont portés disparus.
L’équation qui doit être résolue aujourd’hui est la suivante : Comment faire pour libérer ces soldats ?
D’où cette question : faut-il négocier avec Iyad et son groupe terroriste ?
Aujourd’hui, cet avis est partagé par beaucoup de maliens, à commencer par certains leaders politiques comme Tièbilé Dramé du PARENA.
L’accord pour la paix et la réconciliation a été signé sans Iyad. Une année après cette signature, on se rend compte que le prince du désert devient de plus en plus un acteur principal dans la résolution de cette crise. Après plusieurs actes, il vient de prendre en otage cinq de nos militaires.
Alors la question n’est plus de savoir s’il faut négocier avec lui ou pas, mais comment négocier avec lui, et qui pour conduire la négociation ?
Issa Kaba
Source: L’Express de Bamako