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CHUTE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : KARIM KEITA, LE MALHEUR D’IBK ET D’UNE NATION

Le Mali, depuis le mardi 18 août 2020, ouvre une nouvelle page de son histoire avec un quatrième coup d’Etat militaire. 8 ans après, le pays de Soundiata Kéita est à nouveau dans les mains des mutins, alors qu’il traversait déjà une crise multidimensionnelle. Le départ prématuré du pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Kéita est perçu comme la conséquence de la mauvaise gestion du pays. Pour beaucoup, la chute brutale du régime à un nom : Karim Kéita, l’homme qui s’est improvisé “vice-président’’ du Mali.

Depuis le matin du mercredi 19 août 2020, un nouveau vent souffle sur le Mali après que l’armée ai décidé de prendre les choses en mains en procédant aux arrestations du Président de la République, son Premier ministre et certains hauts gradés de l’armée. En effet, l’opinion nationale et internationale était bien témoin de la crise socio-politique qui dure depuis trois (3) mois avec des contestations contre le Président de la République et son régime.

Ceux-ci sont contestés par le peuple qui demande sans cesse leur démission de la tête du pays. Visiblement une situation liée à la mauvaise gouvernance, l’insécurité, la corruption, la paupérisation des différentes couches sociales mais surtout les dernières élections législatives d’avril-mai passées entre autres. Elles ont été l’élément détonateur avec la publication des résultats de la Cour Constitutionnelle très controversés.  Cette contestation avec à sa tête un imam populaire, Mahmoud Dicko, était menée par plusieurs leaders politiques, religieux et de la société civile regroupés au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).

Un mouvement qui a réussi à porter un coup de poignard à un pays déjà fragilisé par l’insécurité due aux activités terroristes et à la pandémie de la COVID-19. Cependant, cette situation du pays, bien que délétère, n’avait pas pour autant affecté le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui tentait tant bien que mal de sauver le Mali qui se dirigeait inéluctablement vers le gouffre.  Jusque-là, au lendemain des législatives, origines directes de la contestation, même si les causes restent multiples, la majorité présidentielle était encore bien soudée autour du porte étendard qui est IBK, président de la République.  Le Président a commencé par avoir des déboires dans la mesure où cette majorité s’est effritée au fur et à mesure que l’honorable Karim Kéita, fils du Président Ibrahim Boubacar Kéita, a commencé par prendre des décisions.

Pour rappel, l’imposition de Moussa Timbiné au perchoir à l’Assemblée Nationale et même la nomination de certains membres à la tête des différentes commissions de l’Assemblée Nationale était perçue comme illogique et un manque de respect vis-à-vis des barons du pouvoir qui ont dû relâcher et même retirer leur soutien au président IBK. C’est l’une des raisons qui a fait échouer les différentes contre- manifestations que certaines personnes tentaient d’organiser pour soutenir IBK mais surtout faire échouer la contestation du M5-RFP. La Convergence des Forces Républicaines (CFR), l’une des créations des quelques rares, soutien d’IBK n’a pas fait long feu.

Pas par manque d’initiatives mais plutôt par les mésententes nées des divergences crées par les attitudes de Karim Kéita, Moussa Timbiné, et leurs suppôts envers les Barons du parti présidentiel. Cette division avait fait de la majorité une « coquille vide » dont les actions étaient invisibles mais aussi nuisibles et fragilisantes pour le Président de la République depuis trois (3) mois de contestation dans le pays. L’autre aspect qui cristallise les attentions sur Karim, est son implication dans plusieurs sociétés d’Etat.  Le « fils à papa », semble être « dans presque toutes les sauces » de la République heurtant les intérêts de certains barons et même simples citoyens et hommes d’affaires du pays.

Ce qui explique la haine viscérale qu’ont plusieurs Maliens qui accusent son père (IBK) d’être responsable de cette implication de son fils. La preuve, depuis l’avènement du Coup d’Etat, les manifestants ne cessent de multiplier les casses, les pillages des biens et proches de Karim Kéita à Bamako. Hormis ses déboires au sein du pays, Karim s’adonnait à des pratiques de dilapidation des fonds de l’Etat en s’offrant, avec d’autres membres de la famille et des amis, des croisières de luxes avec des femmes « louées » comme le démontre une vidéo sortie récemment

De par ses actes et décisions inconséquentes, dans un pays fragile, Karim Kéita aurait contribué à envoyer le pays à l’abîme dont la conséquence n’est autre que le résultat que le Mali connait depuis le mardi 18 Aout 2020 avec le Coup d’Etat militaire. C’est pour cette raison et au regard de la situation actuelle dans laquelle se trouve le pays, il va sans dire que non seulement, Karim a « foutu son père dans la gueule du loup » mais l’avenir de toute une nation entière sur le chemin des lendemains incertains.

KADOASSO I.

NOUVEL HORIZON

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