Depuis un certain temps, le CHU-IOTA (Centre Hospitalier Universitaire-Institut d’Ophtalmologique Tropical de l’Afrique), est sous le feu de la rampe. Une cabale est savamment montée contre la Direction générale de l’Hôpital, en particulier contre le Directeur Général et son adjoint. Pour en savoir davantage, nous avions mené des investigations sur les lieux. Lisez !
Confondant vérification de performance et vérification financière du Vérificateur général, certains ont trouvé l’occasion idoine pour s’attaquer de façon éhontée, à la gestion de la Direction générale du CHU-IOTA, en fabricant de toutes pièces des mensonges grotesques. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que cette vérification de performance porte sur la gestion de l’équipe sortante. Cependant, l’administration étant une continuité, l’actuelle Direction a pris le soin de combler les insuffisances relevées par le Vérificateur général. En bloc, la nouvelle Direction du CHU-IOTA, avec à sa tête, M. Ousmane Attaher Dicko, fait face à son passif. Autrement dit, elle gère une situation dont elle n’est pas responsable.
Dans leur sale besogne, les détracteurs du CHU-IOTA affirment que les appareils pour examen et les photocopieuses sont en panne. A les en croire, il y a une rupture de consommables et de réactifs de labo. Ils vont plus loin en soutenant que les agents accumulent 6 mois d’arriérés de frais de garde, d’astreinte et 3 mois d’arriérés de frais d’enseignement. Ils ajoutent que les ristournes n’ont pas été payées aux agents. Ils estiment aussi que les fonds alloués par le Lion’s Club ont été utilisés pour d’autres fins. Plus grave, ils accusent le DGA, le Pr Adama Guindo, d’avoir subtilisé des matériels de l’IOTA, etc.
Du prétendu non-paiement des frais de garde, d’astreinte et autres
Il nous est revenu de constater que cette situation est un mensonge grotesque. Des agents interrogés par nos soins démentent catégoriquement cette allégation. Ils signalent même que la nouvelle Direction du CHU-IOTA leur a payé des arriérés qui relèvent du passif de l’ancienne direction. En plus, nous avons constaté de visu toutes les décisions portant mandatement des primes de garde du personnel pour les mois de janvier, jusqu’au mois d’août 2023. Ces décisions sont dans des autorisations de dépenses relatives à ces frais. Nous avons pu voir aussi les copies des chèques portant ces différentes dépenses, mois par mois. Mieux, les états de paiement, mois par mois, service par service, nous ont été fournis.
Par rapport aux ristournes
Elles ont été payées. Les copies des différents états de paiement de janvier à août 2023 en sont la preuve. Pour ne pas exposer le montant des gains des agents, il ne faut pas publier ces états. Toutefois, il faut évoquer les cas du mois de janvier et d’août de l’année en cours.
En janvier, le montant des ristournes payées est de 17 360 000 FCFA, selon l’état de paiement en date du 07 février 2023 ; celui du mois d’août se chiffre à 23 877 000 FCFA (état de paiement du 05 septembre 2023). Un agent rencontré nous a fait partager toute sa satisfaction. Il nous a même affirmé que le service a proposé des motos aux agents qui pourront payer de façon échelonnée sur les ristournes. Il est tellement heureux de recevoir son engin.
Les 59 millions FCFA de LION’S CLUB
Cette somme a été offerte au CHU-IOTA pour supporter les frais pédagogiques. Ainsi, il ressort de nos investigations qu’à ce jour les dépenses liées aux frais pédagogiques s’élèvent à 59 165 500 F CFA. Les journaux de banque de la BOA d’octobre à décembre 2022, illustrent parfaitement ces dépenses. Les activités qui ont fait l’objet de ces dépenses sont, entre autres, l’appui des candidats aux concours du CAMES, divers appuis individuels à l’endroit des étudiants pour des formations, l’allocation de stages, la prise en charge de diverses bourses, etc.
Sur les copies des journaux de banque figurent toutes les activités ainsi que leur montant, y compris les noms du personnel ayant bénéficié des divers appuis ou encore des bourses de formation.
Du financement des activités de prétendues commissions fictives
Les détracteurs de la Direction générale du CHU-IOTA n’en démordent pas. Ils estiment que la somme de 12 millions FCFA a été dépensée pour financer les activités de commissions fictives. Mais ce qu’ils ne savent pas ou qu’ils feignent d’ignorer, c’est que depuis le 1er avril 2022, toutes les commissions ont été dissoutes par la décision n°0018/MSDS-CHU-IOTA signée par l’actuel Directeur général, M. Ousmane Attaher Dicko. Ces commissions étaient au nombre de 04. Cependant, comment peut-on faire sortir de l’argent pour financer les activités des commissions que l’on a soi-même dissoutes ?
De la rupture de consommables et de réactifs de labo
Lors d’une visite inopinée de la Ministre de la Santé au CHU-IOTA, elle a trouvé que les réactifs de labo étaient effectifs, ainsi que tous les appareils. S’il y avait une rupture, avec cette visite surprise, ça allait se savoir. Par rapport aux photocopieuses censées être en panne, nous les avons utilisées en faisant même des copies.
Des cas du Pr Adama Guindo et du Dr Oumar Boré
Le premier est médecin colonel et DGA du CHU-IOTA. Les détracteurs lui portent plusieurs accusations dont la plus grave est l’enlèvement de 02 microscopes opératoires et 01 Endolaser (appareil pour la photo-coagulation au laser lors de la chirurgie de la rétine). Sur place, nous avons constaté de visu tous ces appareils en question.
D’ailleurs, une note de service du 27 juillet 2022 interdit la sortie de matériels et équipements ; sans l’autorisation de la Direction générale. La même note indique que c’est le peloton de garde qui est chargé d’assurer l’exécution de cette interdiction.
Dans le même registre, le Secrétaire général du comité syndical du CHU-IOTA, Mohamed Diarra, que nous avons rapproché, en marge de la 30è Session du Conseil d’Administration de l’Institut, s’est exprimé en ces termes : « Je mets en garde contre tout détournement ou utilisation à d’autres fins du matériel de l’IOTA. Par la même occasion, je rappelle que le syndicat n’est pas là pour protéger X ou Y. Et lorsqu’on a appris cette nouvelle de détournement des équipements des appareils de l’IOTA au profit d’une structure privée, nous avons tenu une réunion de bureau pour voir clair dans cette affaire, même si on était convaincu au départ que c’était de la délation ».
Et M. Diarra de préciser : « En tant que représentant du personnel, je signe et je persiste que ces informations ne sont pas fondées. Tous les matériels évoqués et supposés disparus sont sur place à leurs lieux habituels. Il s’agit de 4 microscopes opératoires et d’un Endolaser ». Avant d’ajouter : « les mesures sécuritaires au sein du CHU-IOTA sont de telle sorte qu’on ne peut pas sortir un appareil aussi grand qu’un microscope opératoire sans que la sécurité ou le personnel ne s’en rende compte ».
Par ailleurs, M. Diarra a tenu à rassurer les patients et les usagers en affirmant que de nos jours le CHU-IOTA se porte d’ailleurs très bien plus que par le passé avec le développement de certaines spécialités comme la greffe de cornée et d’autres traitements qui se faisaient en Europe et dans les pays Maghrébins à coup de millions. « Ici, nous ne connaissons que le travail et nous n’avons jamais été dans la dynamique de dénigrer qui que ce soit sur les réseaux ou dans la presse », a conclu Mohamed Diarra, le Secrétaire général du comité syndical de l’IOTA.
Pour ce qui est du Dr Boré, sa démission du Conseil d’Administration est motivée par une situation qui est antérieure à l’actuel DG, nommé le 21 novembre 2021 et qui a pris service, le 17 décembre 2021. C’est pour dire que Dr Boré n’a pas démissionné à cause de la gestion actuelle comme veulent faire croire les mauvaises langues.
L’IOTA sur le chemin de l’excellence
Ceux qui pariaient sur les compétences de la nouvelle Direction de l’Institut Ophtalmologique Tropical d’Afrique (IOTA) à maintenir le cap tout en faisant du plateau technique de cet hosto, un cas d’école dans la sous-région, en ont pour leur compte. Jamais ce Centre Hospitalier Universitaire (CHU), ne s’est mieux comporté que l’année 2022 et le premier semestre de cet exercice 2023. D’où le lieu pour les administrateurs de reconnaître et de saluer, les efforts déployés, depuis bientôt deux ans, par la direction de l’IOTA et l’ensemble du personnel pour l’amélioration des conditions de travail des agents et de prise en charge des patients. C’était, à la faveur de la 30ème session du Conseil d’Administration (CA), tenue le mercredi 13 septembre 2023 dans les locaux de l’Institut.
À l’ordre du jour de cette 30ème session de l’IOTA, la discussion et l’adoption du Procès-verbal (PV) de la 29ème session. S’y ajoute, l’examen du niveau de mise en œuvre des recommandations de la 29ème session et l’adoption du Rapport d’actualités technique et financier de l’année 2022. Enfin, la discussion et l’adoption du rapport d’activités technique et financier du 1er semestre 2023 ainsi que les divers.
De performances en performances
Créé le 1er Octobre 1953 à Bamako, en succédant à l’Institut du trachome de l’AOF, initialement installé à Dakar et rétrocédé au Mali en 2001, l’IOTA a comme missions de mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre les affections ophtalmologique et la cécité, mais aussi de maintenir et de renforcer son rôle de centre d’excellence en ophtalmologie en Afrique. Aujourd’hui, le CHU-IOTA a réussi là où d’autres structures du genre hésitent, encore, à mettre le pied. Toute chose qui fait pâlir de jalousie ses « confrères » de la sous-région. Mais aussi, qui lui a valu d’être une référence en matière d’ophtalmologie. Avec l’installation d’une nouvelle équipe à la tête du CHU-IOTA, l’Hôpital vole de succès en succès. À l’origine des performances de l’IOTA, une méthode faite de rigueur. Mais aussi de pédagogie. Une stratégie, qui s’est révélée efficace. Très efficace.
Au fil du temps, le CHU-IOTA a, grâce à sa stratégie, transformé en acte concret la feuille de route à lui confié par les autorités. Et cela à travers une gestion rationnelle des ressources. La suite est connue : l’Institut d’Ophtalmologique Tropical d’Afrique a atteint et dépassé ses objectifs au titre de l’exercice 2022 et à mi-parcours en 2023.
Mais pour les Administrateurs du CHU-IOTA, le mérite de ces résultats revient, d’abord, au Directeur général, Ousmane Attaher Dicko qui, en dépit des mauvaises langues, a su accordé son violon avec celui des partenaires. Ensuite, à l’ensemble des travailleurs qui ont pu surmonter les difficultés et ont fait une bonne gestion des ressources. Le résultat, on le connaît : le CHU-IOTA a gagné son pari en donnant satisfaction à ses usagers sur le plan des prestations. Ce qui permettra à l’Institut d’entamer l’avenir avec sérénité.
Pour le DG de l’Hôpital, le CHU-IOTA entend rester dans la constance pour le bien-être des malades : « Prévoir et prévenir la cécité visuelle oui. Mais il ne faut pas que cette préoccupation majeure nous fasse oublier d’autres types de cécité, dont la plus grave est la cécité intellectuelle qui a pour nom le dogmatise, le racisme et le mépris de l’autre », martèle le DG, Attaher. Avant de conclure d’un air serein : « Notre Institut au-delà de ces événements continuera ses missions essentielles de soins, de formation et de recherche ».
Jean Pierre James
Nouveau Réveil