Le premier tour des deux scrutins est prévu le 27 février 2022. Les seconds tours auront lieu respectivement le 13 mars et le 20 mars 2022. Le ministre en charge de l’Administration territoriale qui a en a fait l’annonce hier, a justifié ce choix par le souci de réduire les coûts des consultations électorales.
Le point de presse consacré au chronogramme des élections générales était co-animé au Centre d’information gouvernemental par le ministre en charge de l’Administration territoriale, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga et son collègue de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Porte-parole du gouvernement, Mohamed Salia Touré.
Dans son intervention, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a déclaré que le président Bah N’Daw considère à juste titre, les élections comme l’essence de la Transition. Il a rappelé que la Charte de la Transition adoptée lors des journées de concertation nationale tenues les 10, 11 et 12 septembre 2020 et promulguée par le décret n° 2020-0072/PT-RM du 1er octobre 2020 et la Feuille de route assignent, entre autres, à la Transition, l’organisation des élections générales.
C’est pourquoi, son ministère, conformément au décret n° 2020-0095/PT-RM du 16 octobre 2020 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement, après consultation des structures concernées et son adoption en conseil des ministres, présente ce chronogramme du referendum et des élections générales.
Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a précisé que ledit chronogramme prévoit la tenue du scrutin référendaire pour le dimanche 31 octobre 2021. Il fixe l’élection des conseillers des collectivités c’est-à-dire des conseillers communaux, des cercles, des régions et du District de Bamako pour le dimanche 26 décembre 2021. Tandis que l’élection couplée du président de la République et des députés à l’Assemblée nationale est fixée au dimanche 27 février 2022. Et les seconds tours auront lieu respectivement le dimanche 13 mars 2022 et le dimanche 20 mars 2022. Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a donné des explications sur les dates retenues pour les différentes échéances électorales. Pour le referendum, il dira que cette date tient compte du temps nécessaire, c’est-à-dire 5 mois à compter du mois d’avril pour mener des consultations, élaborer le projet de Constitution, le faire adopter par le CNT et enfin, le soumettre au referendum. Selon lui, ce délai permettra de recueillir et de prendre en compte les aspirations profondes du peuple malien dans toutes ses composantes.
Concernant la date retenue pour l’élection des conseillers des collectivités territoriales (communes, cercles, régions et District de Bamako), le ministre Maïga a indiqué que le mandat des conseillers communaux renouvelé en 2016 arrive à expiration en novembre 2021. Et ceux des conseillers de cercle et des conseillers régionaux renouvelés en 2009 sont arrivés à expiration en 2013.
D’après lui, ceux-ci ont fait l’objet de deux prorogations dont la deuxième qui date de 2015 les maintient en fonction jusqu’à l’installation de nouveaux conseillers. C’est pourquoi, le ministre Maïga pense qu’il devient impérieux de renouveler les conseils des collectivités territoriales au terme du mandat des conseillers communaux afin de rétablir et de renforcer la légitimité des organes des collectivités territoriales.
Pour ce qui concerne l’élection couplée du président de la République et des députés, le ministre en charge de l’Administration territoriale justifie ce choix par le fait que les dates proposées s’inscrivent dans le cadre strict du respect des 18 mois de la Transition. En outre, il estime que la tenue des scrutins concomitants permettra de réduire le coût des élections et d’éviter de convoquer les électeurs de façon répétitive, source d’épuisement et cause de la baisse du taux de participation.
Pour sa part, le Porte-parole du gouvernement a rappelé que l’axe 6 du Plan d’action du gouvernement (PAG) porte sur l’organisation des élections générales avec deux priorités : l’élaboration d’un chronogramme pour les futures échéances électorales et l’organisation des opérations référendaires et des élections générales.
«Depuis notre arrivée, le gouvernement y travaille d’arrache-pied parce que la période de transition est définie dans le temps, c’est-à-dire 18 mois», a indiqué Mohamed Salia Touré, ajoutant que l’exécutif a pleinement conscience qu’une transition, c’est pour un temps bien déterminé et pour s’attaquer à des priorités bien définies, bien encadrées par la Charte et la feuille de route de la Transition et par le Plan d’action du gouvernement.
«Le gouvernement y travaille et a pleinement conscience du temps qui reste. Il saisit cette opportunité pour rassurer tous les acteurs que les élections vont se tenir à date », a insisté le ministre Touré.
Source : L’ESSOR