Le 8 janvier 2025, le Tchad a été secoué par une tentative d’attaque contre le Palais présidentiel à N’Djamena, qui a fait au moins 19 morts, dont 18 assaillants. Un commando lourdement armé a pénétré l’enceinte du palais dans une tentative évidente de déstabiliser le pouvoir en place. Toutefois, grâce à une réaction rapide et déterminée des forces de sécurité, l’attaque a été maîtrisée et la situation mise sous contrôle, comme l’a confirmé le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, dans une déclaration publique.
Bamada.net-Cette attaque, bien que rapidement éradiquée, soulève des questions cruciales sur la stabilité du Tchad et les forces qui cherchent à déstabiliser le pays en cette période de transition. Alors que le processus de retrait des forces françaises se poursuit et que le gouvernement tchadien cherche à réaffirmer sa souveraineté, cette tentative d’assaut montre clairement que certains acteurs, internes ou externes, sont prêts à tout pour perturber cette dynamique et maintenir une forme d’ingérence ou de chaos.
Le bilan de cette attaque est lourd : 19 morts, dont 18 parmi les assaillants, et plusieurs blessés côté gouvernemental. Il est frappant de constater que cette attaque a ciblé directement le cœur du pouvoir, le Palais présidentiel, un acte symbolique fort destiné à affaiblir le pouvoir du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. Le fait qu’un commando armé ait pu pénétrer dans l’enceinte de ce lieu hautement sécurisé interroge sur la profondeur du réseau de ceux qui veulent semer le trouble au Tchad. Cette incursion ne semble pas seulement être l’œuvre de simples terroristes ou milices locales, mais pourrait cacher des tentatives plus complexes de déstabilisation politique.
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Le Tchad, dans le cadre de son engagement à maintenir l’ordre, n’a pas tardé à réagir. En moins de temps qu’il n’en fallait, les forces de sécurité ont neutralisé les assaillants et sécurisé la capitale. Le porte-parole, également ministre des Affaires étrangères, a rassuré la population en affirmant que la situation était “totalement sous contrôle”, une déclaration qui témoigne de la capacité de l’État à gérer des situations de crise. Cependant, malgré la maîtrise immédiate de l’incident, cet événement soulève des interrogations sur les forces en jeu et les tensions qui existent au sein du pays.
L’attaque pourrait être le fruit de diverses dynamiques, aussi bien internes qu’externes. D’un côté, l’opposition interne, qui conteste la gestion du pouvoir et les réformes en cours, pourrait chercher à affaiblir le régime par des moyens violents. D’un autre côté, la pression extérieure, notamment de la part de groupes terroristes ou d’acteurs cherchant à limiter l’indépendance du Tchad dans un contexte post-France, pourrait alimenter des projets de déstabilisation.
L’enjeu reste donc de taille : non seulement il s’agit de sécuriser le pays contre des attaques de plus en plus ciblées, mais aussi de maintenir la cohésion sociale et nationale face à des intérêts divers qui veulent faire échouer la transition politique. Le Tchad est en pleine phase de transition et de réaffirmation de sa souveraineté, un chemin semé d’embûches, où des forces hostiles au changement n’hésiteront pas à utiliser la violence pour imposer leur vision.
Cette attaque, bien que maîtrisée, rappelle à tous les pays d’Afrique, en particulier ceux du Sahel, qu’ils doivent être prêts à faire face à de multiples formes de menaces et d’ingérence. Le Tchad, dans sa réaction ferme, a montré qu’il ne céderait pas aux pressions et qu’il continuerait à avancer sur la voie de son indépendance. Toutefois, cette victoire contre les assaillants doit être suivie par des actions renforçant la sécurité nationale et la résilience de l’État face à des attaques futures. Le Tchad doit impérativement rester vigilant.
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Cette tentative de déstabilisation est un signal clair que les forces en faveur du statu quo ne lâcheront pas facilement leur emprise. Mais il ne faut pas se leurrer : le véritable test pour le Tchad ne réside pas seulement dans la gestion des crises immédiates, mais dans sa capacité à forger un avenir stable et prospère, loin des influences étrangères, pour que le pays puisse se remettre définitivement des traumatismes du passé et avancer vers une indépendance totale.
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net