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Chronique culture: Le Fonds d’aide à l’industrie cinématographique (FAIC) Encore des jalons à poser pour son démarrage

Le Mali des épopées ne peut pas rester sans une industrie cinématographique et le fonds d’aide permettra au cinéma malien de renaître, a assuré le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, lors d’une interview publiée le 25 février 2017 par le journal Les Echos.


C’était à la suite de l’adoption, le 18 décembre 2016, de la loi de création du Fonds d’aide à l’industrie cinématographique (FAIC). « Nous y sommes engagés, le fonds sera opérationnel dans les mois à venir. Mon département en étroite collaboration avec le ministère de l’économie et des Finances, les professionnels du cinéma, toutes nos énergies sont mobilisées pour diligenter la mise en œuvre du fonds », avait-elle assuré.
Depuis, les lignes ont certes bougé. Mais le FAIC n’est pas encore opérationnel. La réalisation du projet s’avère beaucoup plus compliquée, au regard des jalons à poser pour son effectivité.
Au départ du projet FAIC, il était question d’une dotation initiale par le gouvernement de 6 milliards de FCFA. En attendant la disponibilité de ce fonds, le ministère de la Culture, par une décision du 4 mars 2019, a créé le Comté technique de réflexion pour le développement des ressources du fonds. La mise en place de ce comité a eu lieu, vendredi 4 octobre 2019, au Mémorial Modibo Keita.
L’objectif de ce comité technique est de faire des propositions pour la mobilisation des ressources pérennes nécessaires à l’opérationnalisation du FAIC.
Déjà, il a identifié 12 domaines pouvant faire l’objet de prélèvement de redevances cinématographiques et audiovisuelles.
Sont ciblés : les salles de cinéma, les ménages, les fournisseurs d’images payantes, les établissements d’hébergement équipés de matériels audiovisuels, les compagnies de transport routier avec des bus équipés de matériels audiovisuels, les compagnies de transport aérien, les compagnies de transport fluvial avec bateaux équipés de matériels audiovisuels, les salles de spectacles équipées de matériels audiovisuels, les panneaux publicitaires animés, les fournisseurs d’accès à l’Internet, les importateurs de matériels cinématographiques et audiovisuels et les opérateurs de téléphonie mobile…
Le FAIC est destiné à octroyer des crédits aux projets des opérateurs des industries cinématographiques et audiovisuelles, sous forme de crédits directs et d’avances sur recettes, remboursables selon des modalités spécifiques aux différentes filières.
Il accordera des subventions aux opérateurs des industries cinématographiques et audiovisuels présentant des projets non marchands afin de contribuer à structurer l’économie du cinéma. Il vise aussi à encourager et développer la création des infrastructures de cinéma et d’audiovisuelles à travers l’apport de garanties aux financements bancaires.
Il s’impliquera dans le renforcement des capacités des opérateurs cinématographiques et audiovisuels aussi bien sur les métiers techniques que sur la dimension managériale et marketing. Il contribuera à la collecte et à la diffusion d’informations sur les industries cinématographiques et audiovisuelles.
Les opérateurs du cinéma et de l’audiovisuel recevront un appui conséquent pour la promotion, la réalisation, la distribution, la diffusion de leurs œuvres.
Les bénéficiaires du FAIC sont les entreprises de production, de postproduction, de distribution, d’exploitation, les structures de formation et de promotion inscrites au registre public de la cinématographie, les services techniques de l’état contribuant à la promotion du cinéma national.
Le FAIC est dirigé par un directeur général chargé de la proposition d’engagement et de liquidation des dépenses. Pour sa gestion, un conseil d’administration a été mis en place. Il est composé de neuf administrateurs, dont des représentants de l’état, des organisations professionnelles de la culture et du tourisme, du secteur privé bancaire.
Une commission technique de sélection et d’agrément des demandes statuera en fonction des conditions d’octroi de l’aide définies par un arrêté conjoint des ministres en charge du Cinéma et des Finances.
Comme on le voit, le chemin à parcourir peut s’avérer court, si les intentions se convertissent en actions rapidement pour donner au cinéma malien une base solide.

Source: L’Essor-Mali

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