Ce mardi 15 octobre 2024, la Primature a de nouveau été le théâtre d’une réunion stratégique entre les membres du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes. Sous la présidence du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, Chef du Gouvernement, cette rencontre avait un double objectif : évaluer l’impact des récentes inondations sur les établissements scolaires et apporter une réponse concrète aux besoins de réhabilitation.
Bamada.net-Le Gouvernement a ainsi décidé de débloquer une enveloppe de 600 millions de francs CFA pour remettre en état les infrastructures scolaires endommagées. Une décision prise suite aux instructions du Président de la Transition, soucieux de garantir une rentrée scolaire apaisée malgré les catastrophes climatiques. L’école étant le socle du développement, l’ampleur des dégâts causés par les inondations exige une action rapide et efficace.
L’urgence d’une réponse adaptée
Selon Amadou Sy Savané, ministre de l’Éducation nationale, un comité technique restreint a été mis en place pour stabiliser la situation. Parmi les mesures phares proposées : un recensement par académie des écoles affectées, la libération des établissements occupés d’ici le 4 novembre, et la définition des coûts de réhabilitation. Face à l’ampleur des sinistres, il est crucial d’agir sans tarder pour éviter que la situation ne compromette l’avenir scolaire de milliers d’élèves.
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Depuis le début de la saison des pluies, le Mali fait face à une vague d’inondations sans précédent : 677 cas enregistrés à travers le pays, avec plus de 342 000 sinistrés. Le bilan est lourd avec 135 bâtiments effondrés et deux pertes humaines déplorées. Les villes de Bamako, Sikasso, Bougouni, San et Kayes figurent parmi les plus touchées.
Une anticipation nécessaire face aux aléas climatiques
Lors de cette réunion, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’une réponse immédiate et concertée : « Nous ne devons pas attendre la fin de ces inondations pour agir. Dès à présent, il faut préparer l’avenir et anticiper les prochaines catastrophes. Le changement climatique nous impose de revoir nos priorités et nos stratégies. » Une alerte claire aux différents acteurs du secteur éducatif et aux autorités locales pour une gestion plus proactive des crises climatiques.
Téméra : entre doléances et espoir d’un développement local
Dans la continuité de cette réunion, Dr. Choguel Kokalla Maïga a reçu une délégation de l’arrondissement de Téméra, située dans la région de Gao. Avec plus de 30 000 habitants répartis dans 31 villages, la délégation a exprimé plusieurs doléances majeures : la reconnaissance de Téméra comme cercle administratif, l’amélioration des services de téléphonie mobile, et l’atténuation des dégâts causés par les récentes pluies.
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Face à ces requêtes, le Premier ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à répondre aux préoccupations de la population tout en exhortant à l’acceptation des réformes territoriales initiées par le Président de la Transition. Pour Choguel Maïga, ces réformes sont cruciales pour une meilleure gestion géopolitique et administrative du pays. Toutefois, il s’est engagé à transmettre les doléances de la délégation aux départements concernés et à explorer les solutions possibles.
Vers une gestion plus inclusive des crises et du développement territorial
La réunion du Comité interministériel de gestion des crises et les échanges avec la délégation de Téméra mettent en lumière deux défis majeurs pour le Mali d’aujourd’hui : la gestion des catastrophes climatiques et la réponse aux revendications locales. Le Gouvernement doit jongler entre l’urgence des besoins liés aux inondations et les aspirations au développement des zones rurales comme Téméra.
Dans un contexte de transition politique et de bouleversements climatiques, ces actions témoignent d’une volonté de renforcer la résilience nationale tout en répondant aux attentes des citoyens.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net