Dans le Rapport de l’Enquête Nationale de l’Emploi auprès de Ménages (ENEM-2016) réalisée par l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF), il ressort que le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain surtout hors Bamako (13,1%), avec (24,9%) à Koulikoro et Gao avec (31,5%), pour les 15-24 ans (30,4%)
Selon les données de l’ENEM–2016, la sous-utilisation de main-d’œuvre fait référence aux inadéquations entre l’offre et la demande de main-d’œuvre qui se traduit par un besoin non satisfait d’emploi dans la population. Dans le cadre de cette analyse, ENEM-2016 s’est intéressé dans cette partie : à la mesure du chômage, du sous-emploi lié au temps de travail et de la main d’œuvre potentielle. Il est important de rappeler que le taux de chômage au sens strict n’est pas très pertinent dans l’analyse du marché du travail dans la plupart des pays africains. Cet indicateur ne prend pas en compte les demandeurs d’emploi non disponibles (ceux qui ont effectué des activités de recherche d’emploi mais n’étaient pas immédiatement disponibles pour occuper cet emploi) et les demandeurs potentiels disponibles (ceux qui n’ont pas effectué des activités de recherche d’emploi mais souhaitaient avoir de l’emploi et étaient immédiatement disponibles). Le nombre de ces deux catégories de demandeurs d’emploi est important en Afrique. En les excluant du calcul du taux de chômage, on obtient généralement un taux très faible. Ainsi, l’accent est mis sur le taux de combiné la main d’œuvre potentielle, qui donne le même résultat que le taux de chômage élargie calculé par l’Institut National de la Statistique (INSTAT) pour les personnes en âge de travailler de la tranche 15 à 64 ans. Dans ce rapport, le taux de chômage dont il est question de combiné le taux de la main d’œuvre potentielle qui concerne la population en âge de travailler de la tranche d’âge 15 ans ou plus. Taux de chômage combiné à la main d’œuvre potentielle (SU3) est plus élevé que le taux de chômage au sens strict contre (9,7 contre 1,3%). Il est inégalement réparti entre homme (8,4% et femme (11,4%). Les catégories de population les plus touchées par ce chômage le sont encore plus parmi les femmes, à l’exception des diplômées du master 2.
Flani SORA
Source: lejecom