Sur le plateau de Renouveau TV dans l’émission Face à l’opinion, dont il était l’invité dimanche dans la soirée, le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr) a demandé la renégociation de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Sans détour, le président du Mouvement patriotique pour le renouveau, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a affirmé que l’Accord pour la paix doit être renégocié parce qu’il n’a pas apporté la paix. L’ancien ministre de la Communication dit ainsi tout haut ce que beaucoup de personnes pensent tout bas. «Je pense honnêtement qu’il faut que le Mali et la communauté internationale aient le courage de revoir cet accord», a-t-il souligné.
La situation sécuritaire que vit notre pays n’est pas une fatalité. C’est pourquoi, Dr. Choguel Kokalla Maïga pense que les autorités maliennes en sont en grande partie fautives. Elles n’ont pas, selon lui, respecté l’accord de Ouagadougou, qui, faut-il le rappeler, a permis d’organiser l’élection de 2013. Il stipulait que le nouveau président de la République avait soixante jours, après sa prestation de serment, pour ouvrir les négociations.
Très critique envers le gouvernement malien, Dr. Maïga estime que l’Etat a offert aux séparatistes tout ce qu’ils n’ont pu avoir ni par les armes encore moins par la diplomatie. Il en veut pour preuve la signature, le 19 juin 2016, d’un document entre les autorités et les groupes séparatistes.
Lequel a servi de base pour remercier tous les représentants du peuple pour les remplacer par les personnes proches du gouvernement et des mouvements armés. Ce qui constitue aux yeux du président du Mpr une trahison du peuple malien. De son avis, l’accord n’a pas prévu les autorités intérimaires mais plutôt une période intérimaire de dix-huit mois.
Dr. Choguel Kokalla Maïga invite les groupes armés à abandonner leur projet funeste de partition du Mali. «Vous êtes nos frères, vous n’avez pas d’autre pays que le Mali. Personne n’a plus qu’eux. Ils ont les mêmes droits mais les mêmes devoirs», s’est-il ainsi adressé aux responsables des mouvements armés.
Avant de terminer, l’ancien porte-parole du gouvernement estime que le président de République doit cesser de rencontrer les responsables des groupes armés à Koulouba. «Il faut que cela cesse», s’est-il agacé.
Il convient de rappeler que l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale a été signé le 15 mai et le 20 juin 2015. La paix se fait toujours attendre, quatre ans après sa signature.
Abdrahamane Sissoko
Le Wagadu