Quatre ans après l’avènement de la transition, entre l’aile politique et l’aile militaire l’idylle tient toujours comme dans le marbre et dans le carrare. Le Pacte d’honneur conclu entre les forces armées et de sécurité et le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), au soir du 24 mai, résiste à l’épreuve du pouvoir, au grand désespoir des 3e colonnes. Parce que ce qui est important, c’est le Mali. Et pour la patrie, à l’instar des soldats maliens qui ont fait le serment de donner leur vie pour la patrie, le président du M5-RFP, non moins Premier ministre, chef du gouvernement appelle les patriotes et les forces du changement de continuer ‘‘de faire la politique au sens noble du terme, de faire en sorte que ce que les Maliens espèrent avoir qu’ils aient. Deuxièmement que tout ce qui est possible que nous fassions tout pour le réaliser pendant la transition’’.
S’exprimant à l’occasion du meeting organisé par le M5 dans le cadre de la commémoration du 4e anniversaire de la transition et pour réaffirmer le soutien inconditionnel du Mouvement aux forces de défense et de sécurité, le Premier ministre a dit que l’Alliance stratégique entre le M5 RFP et les
forces armées et de sécurité était et reste le seul gage de la réussite de la transition. Aussi, il invite le M5 à ne faire aucun calcul et échafaudage s’il n’est n’a été d’accord parties avec les représentants des forces armées et de sécurité.
Le Challenge du Mali Kura sera un chemin dur et parsemé d’embuches. ‘‘Il faut que nous ayons notre courage pour pouvoir arriver et faire le discernement entre ce qui est secondaire et ce qui est accessoire… L’essentiel an ka ko to gnogon ta la pour avancer. C’est ce que nous sommes en train de
faire’’. ‘’Nous allons rencontrer des difficultés entre nous, entre nous et nos partenaires mais
l’essentiel c’est le Mali’’.
Pour le Premier ministre, s’exprimant es qualité du président du CS-M5-RFP, il ya certain nombre de choses qui ne doit pas être négociable. La Patrie au-dessus de tout. Pour la patrie, il ne faut jamais que nous clignotons à droite et virer à gauche. Ensuite, il faut aimer soutenir et sacraliser les forces armées et de sécurité. Un État sans armée n’existe pas.
Nous vous proposons la transcription de son discours lors du meeting du M5 tenu ce samedi 17 août 2024 au CICB.
Mesdames et messieurs
Je voudrais demander une faveur pendant mon intervention je souhaite qu’on écoute. Dans un meeting, il y a les animations au début à la fin mais honnêtement écoutons-nous. D’abord les distractions on en a fait. On a le temps de le faire. Parce que le message que je vais délivrer ne doit souffrir d’aucune
confusion, que personne ne vient dire qu’il n’a pas entendu ce que je voulais dire. Donc pas de bruit s’il vous plaît.
Mesdames et messieurs,
Je voudrais m’adresser à tout le monde. Chacun d’entre vous, pouvait être président, vous pouvez être responsabledu M5 RFP J’ai donc fait l’économie des titres.
Je voudrais d’abord en votre nom m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes militaire et civil que la de la crise que nous vivons. Mais tout près de nous, actualité oblige je voudrais aussi en votre nom m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes des inondations de ces derniers jours à Bla, Bamako, à Ansongo à Gao, et notre solidarité à toutes les victimes, à toutes les familles, à toutes les personnes qui ont souffert de ces inondations.
Que dire des victimes de Sikasso, de Ségou et de Bamako le 12 juillet 2020 et bien entendu les victimes civils et militaire de la crise que nous vivons. Je voudrais donc que vous priez avec moi pour le repos le repos de leur âme et exprimer notre solidarité avec ceux qui sont restés vivants.
Je voudrais aussi dire clairement que ce meeting se tient bien entendu avec la bénédiction de Dieu sous le regard attentif des présidents des pays membres de la Confédération de l’AES. Je voudrais parler du président du Burkina Faso, Son Excellence le capitaine Ibrahim Traoré, du président de la Transition malienne Son Excellence le Colonel Assimi Goita [Applaudissements], du président la transition du Niger
Son Excellence le général de Brigade Abdrahman Tchani.
Je voudrais leur exprimer toute notre satisfaction pour l’acte historique qu’ils ont posé le 6 juillet à Niamey en mettant sur les fonds-baptismaux la Confédération des états du Sahel.
Mesdames et messieurs,
Après cette introduction je voudrais m’arrêter un tout petit peu pour que les uns et les autres comprennent pourquoi ce meeting. Il y a beaucoup de ce que j’appelle les Ignares triomphants qui sont sortis et d’autres qui comprennent rien, il y a même certains ce que j’appelle les M5 défroqués qui sont
sortis sans savoir pour donner leur interprétation du pourquoi ce meeting est convoqué. Bien entendu à ces deux groupes se sont joints aussi ce que j’appelle les agents doubles, ceux qui sont avec tous les régimes, ceux qui avaient prédit la chute du M5, l’échec. Mais le lendemain ils ont changé de veste, ils sont devenus les grands défenseur de la transition.
Nous les connaissons.
Messieurs se sont mis à notre place sans attendre à donner leur interprétation de l’objectif de ce meeting. Et bien je vais vous dire pourquoi ce meeting a été convoqué par le M5 RFP et toutes les forces réellement acquises au changement.
Beaucoup ne sont pas dans cette salle mais je suis sûr qu’il nous suivent. Ce meeting d’abord est convoqué pour commémorer le 18 août 2020, le jour de changement de paradigme politique au Mali, le jour de la [Applaudissements] naissance du changement que nous sommes en train de vivre. Même
s’il y a eu des tâtonnements au début personne ne doit enterrer le 18 août. Nous ne permettrons à personne de banaliser le 18 août et faire comme si rien ne s’était passé.
C’est donc pour commémorer ce jour où le peuple malien et ses forces armées et de sécurité se sont retrouvés pour redonner confiance au Mali et à l’Afrique. Vous avez vu qu’après il y a eu le Burkina, il y a eu le Niger, il y a eu l’AES.
Je suis convaincu que d’autres suivront. Le point de départ c’est donc le 18 août. Il ne faut pas que nous permettions sous quelque prétexte que ce soit, sous quelque complexe que ce soit parce qu’il y en a qui sont complexés de banaliser cette date.
Il y a bien sûr beaucoup de bruit beaucoup d’idées beaucoup d’intentions souvent mauvaises d’ailleurs par rapport à ce combat.
Le deuxième objectif, c’est de soutenir les FAMa, nos braves forces armées et de sécurité. J’ai l’habitude de les appeler les moninbo denw [Applaudissements].
Nous étions perdus, nous avions perdu l’espoir, nous avions perdu notre pays, ce sont les FAMa au prix du sacrifice ultime qui nous ont restituer notre honneur, qui nous ont redonné la confiance, qui ont redonné confiance à l’Afrique et à tous les progressistes du monde.
Aujourd’hui encore des hommes continuent de tomber pendant que nous, nous réunissions ici. Il y a quelques ignares qui ont dit qu’il faut nier qu’il y a eu même des morts. Je pense que si on était dans un autre pays on allait les amener au front pour qu’il comprennent ce qui se passe là-bas. Il ne s’agit
pas de nier ce qui se passe mais de le reconnaître et saluer ceux qui sont restés vivants et les encourager à continuer.
Nous avons dit très clairement que dans la bataille actuelle le Mali est comme une personne qui grandit. Vous tombez, vous vous levez, vous tombez jusqu’au jour vous arrivez à marcher droitement. C’est pour cela que j’ai dit que l’armée malienne peut perdre des batailles mais va gagner la guerre,
elle va gagner la guerre.
S’il vous plaît les il faut les garder les klaxons pour après. Ceux qui sont venus pour écouter les Klaxons ne sont pas ceux qui sont majoritaires ici. Les gens sont venus pour écouter ce qu’on va dire. ceux qui sont venus saboter aussi il faut pas qu’ils profite de ce meeting pour empêcher que les Maliens écoutent leur message. Nous, nous connaissons dans les meetings ce qui se passe. Il y a certains qui trouvent des vuvuzela, ils se faufilent entre les gens pour qu’on n’entende pas ce qu’on dit ; ils se mettent à dire ce qu’ils veulent.
Ce que je voudrais dire c’est que notre armée nous n’allons jamais oublier ce qu’elle a fait pour nous. Nous exprimons ici et solennellement notre reconnaissance éternelle au FAMa.
Pour toujours rester dans la même ligne c’est que les FAMa vont continuer à gagner la guerre. Personne ne nous empêchera de réussir notre guerre qui est une guerre juste. C’est ce que je voulais vous dire.
Le troisième objectif de ce meeting [Applaudissements] Je crois que vous avez montré à ceux qui sont venus saboter qui sont venus sur un terrain composé d’hommes et de femmes convaincus.
Je disais donc que le troisième objectif de ce meeting c’est de rappeler pour que personne n’oublie les principaux objectifs que le peuple malien a poursuivi pendant des mois de manifestation autrement dit les objectifs du changement. Il y a plusieurs mesures que j’ ai résumé en cinq.
-Premièrement le peuple malien a exigé la sécurité et aujourd’hui personne ne peut nier la montée en puissance des forces armées maliennes [Applaudissements].
-Deuxièmement peuple avait exigé à travers la lutte du M5 RFP la lutte contre la corruption et l’impunité. La corruption avait gangrène toute la société, elle avait désorganisé le système éducatif, désorganisé l’armée, désorganisé la société, elle avait même voulu dissoudre le peuple malien.
La lutte contre la corruption et l’impunité [Applaudissements]
-Troisièmement : Le peuple malien avait demandé et exigé des réformes politiques institutionnelles pour que le pays ne retombe plus dans le désordre.
-Le 4e objectif du peuple malien autour duquel nous nous réunissons aujourd’hui c’était une application intelligente de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale sous
quelques conditions. Nous pas toucher à l’intégrité territoriale, à l’unité nationale, à la forme la républicaine de l’État.
-Nous avons enfin demandé qu’il y ai un accord pour l’équilibre de la société pour que nous ayons un état stable
; un accord politique à l’issu duquel le gouvernement et les
syndicat établiront un Pacte de stabilité sociale pour le déve-
loppement et la stabilité.
Je voudrais ici de façon particulière comme je l’ fait pour
les forces armées et de sécurité féliciter les syndicats. Aujourd’hui si nous avons un Etat stable c’est parce que les syndicats ont joué le jeu. Beaucoup de forces étrangères ont démarché les syndicats au Mali elles n’ont pas réussi. Ces syndicats c’est l’UNTM, c’est la CSM, c’est la CDTM, c’est la
CMT, ce sont aussi les syndicats autonomes. Ces syndicats font honneur aujourd’hui au peuple malien.
Mesdames et messieurs,
Je voudrais dire cela pour éviter l’actuel silence j’allais dire la falsification de la lutte du peuple malien et du M5 RP.
Mesdames et messieurs,
Je voudrais aussi rappeler dans ce monde actuel lorsque les gens déstabiliser un pays il s’attaque au sommet. Il le coupe de la base. L’autre démarche, c’est de désorganiser nos forces armées et de sécurité. Vous aurez remarqué après la première transition ce qu’ils fait les chefs d’État, les chefs
d’état-major des armées, le ministre de la défense, ils les ont traîné dans la boue pendant 7 ans.
Pourquoi ? C’étaient des complots ourdis pour que nous perdions confiance à notre armée. Heureusement les Maliens ne sont pas dupes. Nous avons des militaires de qualité qui ont perdu 7 ans pour rien.
On les a trainé dans la boue. Heureusement que la vérité a fini par s’imposer.
On a aussi essayé de confronter les corps de l’armée. Tout cela ce sont des manipulations politiques. C’était pour nous affaiblir. Nous n’allons pas céder à cela.
Info Gouv