Créée en 1975 à Bamako, la CEDEAO doit être un instrument au service des peuples et non des chefs d’Etats ou d’un régime politique qui tirent sur les populations à mains nues dans les rues et lieux de cultes, selon Dr Maïga.
Le vendredi 17 juillet 2020, les responsables du M5-RFP ont animé au siège de la CMAS, une conférence de presse au cours de laquelle Choguel Kokala Maïga a rendu compte de leur rencontre avec la mission de médiation de la CEDEAO. Après la minute de silence en la mémoire des victimes de la tuerie du 10 juillet 2020, Choguel Kokala Maïga, Vice-Président du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, a fait le compte-rendu de la rencontre entre la mission de médiation de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le M5 -RFP.
A ses dires, la rencontre s’est terminée par un désaccord et les deux parties projettent de se revoir pour tenter d’aplanir les divergences. Cela parce que la CEDEAO a fait de la question de la démission du Président, Ibrahim Boubacar Keita une ligne rouge à exclure des propositions de sortie de crise.
En outre, il a réitéré la détermination du mouvement politico-religieux à respecter son serment de faire démissionner Ibrahim Boubacar Keita pour, dit il, refonder l’Etat, sauvegarder et respecter la démocratie et mener des réformes institutionnelles, politiques , administrative et territoriale pour la consolidation de l’ancrage démocratique. A travers un communiqué, le M5- RFP réitère sa demande de démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, de dissolution de l’Assemblée Nationale, d’ouverture d’une transition politique, d’une enquête pour identifier et arrêter les auteurs et commanditaires des tueries du 10 juillet etc…
Politique de deux poids deux mesures
Pour Me Ali Bathily, ce qui constitue une ligne rouge pour la CEDEAO est désormais une ligne blanche pour le mouvement du 5 juillet 2020, après une vingtaine de personnes tuées et des centaines de blessés. L’avocat dénonce la politique de deux poids deux mesures de la CEDEAO, qui a fait démissionner le Président Amadou Toumani Touré dans le cadre de l’accord – cadre.
Les responsables du M5-RFP ont informé la presse de l’ouverture d’un compte bancaire pour la gestion transparente des fonds provenant principalement de la diaspora (France, Etats-Unis, Canada) et de l’intérieur du pays pour soutenir le combat afin de sauver le Mali du pire.1
Alpha Sidiki Sangaré
Source : Le Challenger