Le Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA, présidant la journée panafricaine des femmes, ce mercredi 31 juillet, après les hommages rendus aux femmes, a abordé l’actualité du pays marquée par la bataille pour l’occupation du Tinzawaten. À cette occasion, le chef du gouvernement a exprimé la solidarité de son équipe aux forces armées maliennes, tout en les rendant hommage pour le combat patriotique qu’elles mènent en faveur de la souveraineté de notre pays. Priant pour les militaires décédés, il a déclaré que leur sacrifice ne sera pas vain. Par ailleurs, le Dr Choguel Kokalla MAIGA a concédé qu’à Tinzawaten, notre armée mène une bataille face à des terroristes soutenus. Mais affirme-t-il « nous allons gagner le combat. Tinzaoutene est et restera malien ».
Sans l’ombre d’aucun doute, pour Choguel « Tout le Mali restera malien. La guerre, nous allons la gagner parce que notre combat est juste, historiquement et politiquement. Nous allons gagner ».
Dans son message, le chef du gouvernement a appelé ses compatriotes à la vigilance en vue d’éviter de faire le jeu des terroristes prompts à la manipulation, à la désinformation dans le but de démoraliser les troupes au front. Il a indiqué que plus que jamais, les FAMa ont besoin du soutien de tout le peuple malien. C’est pourquoi, il a invité les partis politiques, malgré les divergences d’opinions, à mettre l’armée au-dessus de la mêlée, en formant une union sacrée derrière les FAMa.
«La récupération de Tinzaouatène n’est pas une histoire de Assimi Goïta ou de Choguel Maiga ou de leur gouvernement ou de Sadio Camara. C’est une affaire du Mali », a soutenu le chef du gouvernement.
Nous vous proposons l’extrait du discours du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla MAÏGA, prononcé lors de la journée panafricaine des femmes, édition 2024, ce mercredi 31 juillet 2024
Mesdames et messieurs
Actualité oblige, je m’en voudrais si je ne vous entretiens pas sur les campagnes d’agression, de désinformation et d’intoxication contre notre pays et les pays de la Confédération de l’AES depuis que nous avons décidé de prendre notre destin en main.
En ces moments précis nous devions nous engager contre l’intoxication dirigée contre nos forces de défense et de sécurité savamment orchestrée par qui nous savons. Et ses relais dans le monde entier.
Nous devrions à chaque instant rester vigilant et continuer à déconstruire le narratif qui consiste à dire que nous ne sommes pas capables de nous prendre en charge. Dans tous les cas, en ce qui me concerne, vous l’aurez constaté depuis des mois que je ne rate aucune occasion pour rappeler l’importance de connaître notre histoire pour construire notre futur. Cela passe avant tout par la déconstruction mentale, la déconstruction et la décolonisation des esprits.
Notre pays a aujourd’hui recouvré sa dignité. Tous les Africains sont en train de nous regarder. Tous les noirs partout où ils sont, même dans les pays lointains regardent, espèrent que le Mali réussisse. Même au moment où nous nous réunissons ici nos soldats sont en train de se battre contre les hors-la-loi au prix de leur vie. C’est pour cela je les appelle les ‘‘monin bo denw’’. Certains pensent que c’est pour flatter ; ça ce n’est pas de la flagornerie. ‘’U yé monin de bo an nan’’.
Nos prières à tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur. Comme, je le dis souvent, nous ne les oublierons jamais. Nous ferons en sorte que leurs descendants soient fiers d’eux. Dans 10 ans, dans 20 ans, dans 100 ans ou plus ; que des enfants viennent dire un jour sur des lieux dédiés : je suis fier de mon arrière-grand-père ; je suis fier de mon grand-père, de mon père. Parce qu’il a donné sa vie pour que je puisse venir aujourd’hui me recueillir fièrement ici.
Dans tout ce que nous faisons, Mesdames et Messieurs, pensons à eux. Ils ont besoin de notre soutien. En tout lieu, en tout moment, ils ont besoin de savoir que nous sommes derrière eux, dans une union sacrée.
La victoire des FAMa est certaine
Le message aux FAMa, je l’ai toujours dit. Je l’ai dit à la prise de la ville de Ber. Ça n’a pas été facile parce que les adversaires du Mali ont dit à tout le monde que les dirigeants maliens sont en train de fanfaronner. Qu’ils ne pourront pas chasser les forces étrangères. Ils ont mis toutes leurs forces à Ber. Effectivement, il y a eu plusieurs assauts, mais nos soldats ont entendu le message. Nous leur avons dit : nous n’allons jamais perdre la guerre contre le terrorisme. Nous pouvons perdre des batailles et c’est ce qui se passe souvent. Les militaires vont perdre des batailles ; mais la guerre, ils vont la gagner. La guerre, nous allons la gagner parce que notre combat est juste, historiquement et politiquement. Nous allons gagner.
A Tinzaouaten, on a perdu une bataille, mais nous allons gagner le combat. Tinzaouatene est et restera malien. Tout le Mali restera malien.
Mesdames et messieurs,
C’est pour cela, je voudrais lancer ce message à nos soldats : soyez fiers. Ceux qui vont tomber ; vous ne mourrez pas pour rien. Vous mourrez pour votre peuple. D’autres vont mourir dans les hôpitaux ici à Bamako. On ne sait même pas qui sont-ils, mais vous on va se rappeler de vous un jour. Ceux qui seront partis, vous aurez donné votre sang pour que nous soyons dignes, pour que nous puissions parler. Nous sommes dans cette salle aujourd’hui, mais à Tinzaouatene on peut pas faire une salle comme ça et se réunir. C’est parce que certains sont en train de se sacrifier là-bas. Ils ont droit à tous les honneurs et les soutiens nécessaires.
Le soutien de leurs grand-mères, de leurs mères, de leurs femmes, de leurs enfants, de tous les Maliens.
Soldats du Mali, vous gagnerez cette bataille-là, Inchallah ! Nous allons gagner cette guerre. Nous allons récupérer et stabiliser le Mali. Toute la région de Kidal va revenir dans le giron de l’État malien, Inchallah. C’est l’armée malienne qui le fera car son combat est juste.
Vaine propagande
Les quelques images de propagande que nous voyons sont destinées à nous démoraliser. Ils ne réussiront pas. Ils ne connaissent pas les Maliens. Nous avons perdu des milliers d’hommes, mais cela ne nous a pas empêché d’avancer et nous allons continuer d’avancer. Comme je l’ai dit, ce combat nous allons le gagner.
L’autre message est pour la classe politique. J’ai vu sur des réseaux sociaux des gens qui à peine se réjouissaient de certaines images macabres qu’ils voyaient.
Faites attention, on est en train de nous manipuler tous. Ne vous laissez pas manipuler. On veut vous maintenir dans l’esclavage.
J’ai vu des communiqués de certains partis. On le fait signer par une personne qu’on ne connaît même pas. On dirait que les grands chefs qui sont connus ont honte d’avoir leurs signatures sur la déclaration.
Moi j’ai lu les déclarations de tous les partis. Chers camarades, ayez le courage de soutenir votre pays et votre armée. L’armée va au-dessus des gouvernements. Quel que soit celui qui viendra au pouvoir, il aura besoin d’une armée forte.
Donc mon message à la classe politique est le suivant : soyez tous solidaires, dans une union sacrée derrière notre armée.
La récupération de Tinzaouatene n’est pas une histoire de Assimi Goïta ou de Choguel Maiga ou de leur gouvernement ou de Sadio Camara. C’est une affaire du Mali. Si Tinzaouatene est récupéré, si l’entièreté du Mali est récupérée et stabilisée aujourd’hui, dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans, ce sont d’autres hommes qui seront là. Alors ils vont s’occuper du développement parce que le pays aura été pacifié, unifié et stabilisé.
Ne pas se tromper
de lecture
Je voudrais dire ensuite à ceux qui soutiennent les terroristes de faire beaucoup attention. Nous, nous avons des grandes leçons qu’on a tiré de l’histoire. Les dirigeants passent, les peuples restent. Aucun mouvement terroriste ne peut s’épanouir, s’armer s’équiper, attaquer une armée régulière, si elle n’a pas une base arrière. Ceux qui servent de base arrière au terrorisme qu’ils fassent attention ; qu’ils méditent les leçons de l’histoire.
C’est vrai, souvent entre les États, il n’y a pas de reconnaissance. Mais le peuple malien est un peuple béni. Tous les dirigeants, tous les pays qui se mettent dans des complots pour déstabiliser le Mali, ‘’Allah te u toyen, U be a sara’’. Ils vont le payer.
Nous avons vu ici des dirigeants qui ont voulu faire du Mali leur fonds de commerce politique pour durer au pouvoir. Je ne veux pas les citer. Où est-ce qu’ils sont aujourd’hui ? Portés disparus. A’’llah ka hinné u la’’.
Il y a des dirigeants qui font des combinaisons. Moi je sais que leur peuple n’est pas de-dans.
Faites attention. Laissez-nous tranquille !
Transcription libre