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Cherté de la vie au Mali : Le casse-tête chinois

Quand une population n’arrive plus à se nourrir régulièrement et facilement, l’adage bien connu se fait jour ‘’Ventre affamée n’a point d’oreilles’’. Alors, quelque soit l’acuité des priorités, celle qui consiste à rendre accessible et moins coûteux les denrées de première nécessité, notamment le riz, l’huile, le sucre, la viande, est la priorité des priorités. Le gouvernement de la Transition semble avoir compris et il se démêle comme un beau diable pour soulager la souffrance des populations.

 

Le ministre de l’industrie, du commerce et de la concurrence, Mahmoud Ould Mohamed, était face au membre du Conseil national de Transition la semaine dernière suite à l’interpellation d’une des leurs. Les questions ont porté sur comment rendre les denrées de première nécessité plus accessible et moins coûteux. Le cas de la viande fut au centre de toutes les préoccupations. Le ministre a donné des explications qui n’ont pas suffit et a fait la promesse que dans un mois les prix seront ramenés à un niveau souhaitable comme la viande avec os à 2300 FCFA, le riz importé à 350 FCFA le Kg… La pénurie d’huile de cuisine relèverait selon le ministre du mouvement de ce produit au plan international. Les produits d’importation seraient impactés par la pandémie du COVID-19. Les prix du sucre a été fixé par le gouvernement à 500 FCFA chez le détaillant. Quant au ciment, produit prisé pendant saison des pluies, est loin de suivre la variation en baisse du prix prôner par le gouvernement. La barre de 100 000 FCFA et au-delà est toujours maintenue contrairement au prix de 95.000 FCFA la tonne demandé par le gouvernement aux opérateurs de ce secteur.

Le ministre n’a pas manqué de demander l’aide de la population, des consommateurs pour la surveillance des prix que le gouvernement à négocier avec les opérateurs ou du prix des produits subventionnés comme le gaz butane, le riz importé… Et dire qu’il y a des zones où les agriculteurs n’ont pas accès à leur champ à cause de l’insécurité. Il faut aussi secourir ces zones. Ce que le Président de la Transition a fait, cette semaine, en envoyant au centre du Mali, à Mopti, plusieurs centaines de tonnes de céréales pour les nécessiteux, des populations vulnérables qui se comptent par des millions de bouches à nourrir.

Les premières récoltes de maïs, d’ignames de patates, d’arachide… prévues pour fin juillet, ne serait ce qu’à Sikasso, seront d’un apport considérable dans la réduction de cette crise alimentaire.

Drissa Tiémoko SANGARE

Source: L’Analyste

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