La société Chiwara SARL a signé, durant le mois de janvier 2014, un contrat à durée indéterminée avec Mme Amina Abdel Kader, embauchée comme Assistante. Mme Amina Abdel Kader devrait, selon les termes du contrat, percevoir, un salaire de deux cent cinquante mille francs CFA. Sept mois après la signature du contrat, son employeur, le Gérant de la société, a voulu changer la nature de son emploi. Il a proposé qu’elle devienne standardiste avec un traitement salarial au rabais, soit la somme de cent cinquante mille francs CFA. Quand la bonne dame a voulu en savoir plus, son employeur lui fit savoir qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle pouvait, si elle le voulait, aller se plaindre où elle veut. Déçue par la tournure des évènements, Mme Amina Abdel Kader décida de porter plainte contre la société.
Les relations entre employé et employeur, dans le cadre du travail, peuvent, parfois, prendre des tournures inattendues et surprenantes. Tel le cas de Mme Amina Abdel Kader et la Société Chiwara SARL. En signant un contrat, les deux parties étaient loin de penser sûrement que ça finira par les tribunaux bien que le règlement des conflits pouvant survenir dans l’exécution d’un contrat, y est toujours prévu. Dans le cas présent, le dispositif prévu, est le règlement à l’amiable, à défaut, les tribunaux compétents. Apparemment, la première solution, d’ailleurs, la mieux indiquée, ne semble pas avoir mis fin au conflit.
Dans sa requête formulée à l’endroit du Président du Tribunal de Travail de Bamako, Mme Amina Abdel Kader y déclare qu’elle a consentis d’énormes efforts, pour préserver son emploi. « Contre vents et marrées, j’ai toujours exécuté la tâche confiée à moi conformément au contrat de travail et a même fait plus puisque sans aucune compensation, j’ai accepté de travailler régulièrement en dehors des heures de service et même pendant les Week-end, juste dans le but de conserver cet emploi qui me permet de subvenir aux besoin de ma famille », fait-elle écrire.
Le contrat liant Mme Amina Abdel Kader et la société CHIWARA SARL, était assorti d’une période d’essai de trois mois, soit de janvier à mars.C’est le 11 Août que son employeur aurait décidé, unilatéralement, de modifier les termes du contrat. Une demande d’explication de la part de l’employé lui aurait valu d’être traité de tous les noms d’oiseaux.Du moins, si on l’en croit et la requête formulée par son Avocat et adressée au Président du Tribunal de Travail. « …Quand j’ai demandé les raisons de cette réduction (NDLR : salaire), c’est alors il s’est mis dans tous ses états en me traitant de tous les mots comme « fook-you » et que d’aller me plaindre où je veux car il est facile d’acheter un juge au Mali et qu’ils sont à ses services » peut-on y lire.
C’est à cet instant précis, que les relations entre les deux parties se sont détériorées. Selon Mme Amina Abdel Kader, son patron a demandé, alors, qu’elle ne vienne plus travailler dans la société. Mme Amina Abdel Kader a amené l’affaire devant le tribunal de Travail de Bamako et, réclame justice.
Nous avons voulu approcher, le mercredi matin, le sieur Alun James Pugh, agissant en qualité de gérant de la société CHIWARA SARL pour sa version des faits. Ce dernier n’a pas voulu nous recevoir pour la manifestation de la vérité et dans un souci d’impartialité.
Donc, une affaire à suivre.
Sinaly
Source: Le Pouce