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Chasse aux africains en Angola: les indignations de l’AME 

Suite au changement de régime survenu en Angola, le pays a engagé un vaste contrôle sur son sol qui concerne aussi bien les nationaux que les étrangers. L’opération fait beaucoup de bruits, ces derniers jours. Face aux multiples violations consécutives des droits de l’homme et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, l’Association malienne des expulsés (AME) a animé, hier, un point de presse, à son siège à Djélibougou, pour exprimer son indignation et interpeler l’UA et les chefs d’État africains.

La rencotre était principalement animée par le président de l’AME, Ousmane Diarra entouré de son conseiller juridique, M. Konaté et de Mme Doumbia Souadou Touré.
Selon Ousmane Diarra, depuis un certain moment, la communauté africaine vivant sur le territoire angolais est l’objet de toute sorte de violations de ses droits les plus fondamentaux par les autorités de ce pays. Ces violations se matérialisent par des arrestations musclées et arbitraires, des emprisonnements dans des conditions inhumaines et dégradantes, de même que les expulsions collectives.
«L’AME est vivement préoccupée par les récentes arrestations, détentions et expulsions des centaines de milliers de migrants africains, dont des Maliens, selon des informations recueillies auprès de nos compatriotes sur place. Une centaine de Maliens sont concernés par cette situation qui évolue de jour en jour. Nous attirons l’attention de l’UA et de ses pays membres sur la situation inacceptable que vivent les étrangers sur la terre africaine d’Angola et rappeler que les droits de l’homme sont des droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, leur résidence, leur sexe, leur origine ethnique ou nationale, leur couleur, leur religion… », a interpelé le président de l’AME.
L’Angola comme la plupart des pays africains, a-t-il fait savoir, s’est engagé à protéger et respecter les droits de l’homme, non seulement de ses ressortissants, mais également de toute personne sous sa juridiction. Dans ce contexte, tous les étrangers se trouvant sur le sol angolais auraient dû bénéficier de la protection des autorités angolaises, quelles que soient les raisons qu’elles mettent en avant pour justifier ces expulsions, a déclaré Ousmane Diarra à la presse.
Le président de l’AME s’est réjoui de la réaction de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui n’est pas resté silencieuse face à la situation. Comme la plupart des Africains, le Haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme a mis en garde sur les conséquences des expulsions massives de réfugiés depuis l’Angola, au cours des trois dernières semaines de ce mois d’octobre.
L’AME, pour sa part, exhorte le gouvernement malien à tout mettre en œuvre pour la sécurisation de nos compatriotes et de leurs biens dans les pays d’accueil, appelle le gouvernement à communiquer davantage sur cette situation en donnant beaucoup plus d’informations aux familles des Maliens vivants en Angola ; encourage le gouvernement à continuer à œuvrer pour le respect des droits des migrants maliens et aussi pour le développement d’une relation franche entre les États africains en vue de la réalisation de l’unité africaine, comme le prévoit l’article 117 de la constitution. À l’endroit de l’UA, l’AME invite l’organisation panafricaine à dénoncer et à prendre des mesures contre les violations des droits humains dans les pays membres avant d’appeler ses États membres à renoncer aux expulsions massives des ressortissants d’autres pays africains et à mettre fin sans délai aux opérations actuelles en cours. Ousmane Diarra, au nom de son organisation, a également exhorté l’UA et les États à une plus grande implication des organisations de la société civile aux différents processus pour la gestion de la migration.

Par Sidi Dao

Info-matin

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