Devant les juges de la Cour pénale internationale, Charles Blé Goudé, le ministre de la Jeunesse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a rejeté les accusations portées contre lui. Il estime toutefois faire confiance en la justice.
Lors de son procès pour crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale de La Haye,Charles Blé Goudé, le ministre de la Jeunesse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a assuré mardi 2 février 2016 qu’il n’était pas l’instigateur des violences postélectorales de 2010-2011 dans son pays.
“Dans mes relations avec mes concitoyens, aucune goutte de sang ne crie contre moi”, a-t-il affirmé, ajoutant être heureux que son procès débute, afin de “faire connaître la vérité sur la crise qui endeuille mon pays”.
“Je ne suis pas un adepte de la lutte armée”, a ajouté l’ancien chef des Jeunes patriotes, un mouvement extrêmement violent.
Âgé de 44 ans, celui qui avait été surnommé le “général de la rue” est poursuivi aux côtés de Laurent Gbagbo pour son rôle présumé dans la crise née du refus de l’ex-chef de l’État de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par la France, les États-Unis et l’Union Européenne de l’élection présidentielle de fin 2010. Les violences avaient fait plus de 3 000 morts en cinq mois en Côte d’Ivoire, transformant en champ de bataille certaines zones du premier producteur mondial de cacao, moteur économique de l’Afrique de l’Ouest.
“Je me tiens devant vous avec confiance”
Selon lui, il a au contraire tenté de désamorcer la situation. “Au cours de la crise, j’ai pris des risques énormes, de village en village, dans les campagnes, pour sensibiliser les populations à la paix, j’ai lancé des appels à la retenue”, a-t-il affirmé.
“La justice, il ne faut pas la fuir, surtout quand on ne se reproche rien”, a ajouté l’accusé : “c’est pourquoi je me tiens devant vous avec confiance”.
Très charismatique, Charles Blé Goudé est cependant considéré par ses détracteurs et les ONG internationales comme l’un de ceux ayant le plus contribué aux violences de 2010-2011. Auparavant, il avait notamment lancé ses partisans dans des émeutes anti-françaises en janvier 2003 et en novembre 2004.
Avec AFP
Source: France24