Issa Kaou N’Djim s’inquiète de l’état d’évolution de la transition qui peut être un facteur de risque pour la démocratie. Il s’est aligné avec les théoriciens de la démocratie par les urnes pour faire appel et alerter l’opinion nationale de la nécessité de faire barrage à ceux qui veulent imposer la pensée inique et enfreindre les principes démocratiques.Une large démarche de pourparlers pour pousser toutes les tendances de l’autre côté à la création d’un front commun pour sauver le Mali des mains des militaires et les nationalistes en exigeant les élections, parce que les militaires n’iront pas aux élections.
Le roi est mort, vive le roi….
C’est le même Issa Kaou N’Djim me rappelant le bouffon du roi Henri 12 d’Angleterre qui calmait ses regrets de la terreur qu’il avait semé au sein de son empire et ses crises existentielles.
Les falsificateurs de l’histoire sont très souvent les chevaux de Troie qui font croire à certains que c’est déjà la fin de l’histoire et qu’ils peuvent être les derniers hommes de cette histoire. Ils fabriquent des histoires à dormir debout et banalisent tout ce qui est essentiel. Les hommes, les idées, les institutions et toute la République, seule vecteur qui permet aux citoyens de se reconnaître. Si les militaires demeurent toujours éloignés de la notion que plus une transition se prolonge, plus les risques de sa dislocation deviennent évidents, nous risquerons de faire face à toute sorte d’hostilités politiques et de révoltes inutiles pour un pays qui compte presque ses souffles dans ses journées de terreur. C’est pour cela qu’une transition n’est pas légitime. Et c’est une grosse erreur de penser qu’on peut se rendre légitime dans une transition.
Si vous coupez une main d’un système politique élaboré depuis lustres et qui a bénéficié du temps pour enfanter d’autres, des milliers d’autres mains sortiront au même moment. C’est la chute ou les honneurs. Au Mali nous avons déjà expérimenté les deux cas.
Touré Abdoul Karim
Source : Démocrate