La Tunisie célèbre, ce vendredi 7 février 2014, sa nouvelle Constitution l’issue de plus de deux ans de débats et de crises politiques, trois ans après la révolution. Une cérémonie officielle en présence de responsables étrangers, huit chefs d’Etat, dont le président français François Hollande qui a salué ce nouveau texte. Un parterre d’officiels accueillis chaleureusement par le président tunisien, Moncef Marzouki.
« L’islam est compatible avec la démocratie, c’est ce qu’a prouvé la Tunisie, selon François Hollande. La Constitution tunisienne reconnaît les enseignements de l’islam et son attachement aux valeurs des droits de l’homme, c’est un texte à vocation universelle. La Tunisie n’est pas une exception, mais un exemple, et un exemple pour toute la région et même au-delà de la région ». François Hollande a également salué le rôle du quartet, de la jeunesse et plus généralement de la société civile, du peuple tunisien qui n’a jamais baissé les bras, même trois ans après la Révolution.
Le président de la République a rappelé que la France était au côté de la Tunisie, notamment dans la lutte contre les biens mal acquis. Les financements annoncés en juillet sont disponibles, une enveloppe de 500 millions d’euros donc, pour des projets de développement. François Hollande a appelé ceux qui l’écoutaient à venir en Tunisie, qu’il a décrite comme un pays hospitalier, beau et accueillant.
Les trois responsables tunisiens, qui se sont exprimés à la tribune, ont rendu hommage aux deux opposants politiques assassinés l’année dernière : Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. La Tunisie vient de franchir une étape historique de son histoire, selon eux et surtout, avec cette Constitution, le pays a montré qu’il était capable de surmonter ses différences.
chef de l’Etat tunisien
Vous venez célébrer avec nous, notre victoire sur la dictature abattue grâce au courage et au sacrifice de notre jeunesse, notre victoire sur le terrorisme qui a voulu semer le chaos dans le pays, arrêter notre marche vers la démocratie en s’en prenant vainement à notre armée, à nos forces de sécurité, en assassinant lâchement nos deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.