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Centre National des Œuvres Universitaires(CENOU) : La persécution se poursuit

Après leur révocation et la demande de leur reversement adressée à la Direction des Ressources Humaines, les syndicalistes et grévistes du CENOU continuent d’être persécutés. En effet, de source proche, l’ordre a été donné aux chefs de service d’empêcher les personnes concernées d’accéder aux ordinateurs.

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Pourquoi une telle mesure ? Que cache-t-on ? Une chose est sûre, ces nouvelles mesures prouvent à suffisance qu’il y a des choses à se reprocher, qu’on empêche d’accéder à des dossiers compromettants. Comme celui relatif au transfert des bourses en subvention et dont le montant serait de loin supérieur aux 2 milliards évoqués dans notre précédente parution. Dans tous les cas, le climat est loin d’être apaisé. La Direction ne tempère pas ses ardeurs. Les victimes s’activent pour défendre leurs intérêts partout où ils peuvent : Assemblée Nationale, Présidence et bientôt Cour Suprême (section Administrative).

Pendant ce temps, le chef du département ne se fait pas entendre. Sinon pour mépriser les victimes. Il n’est pas exclu d’ailleurs qu’il tire les ficelles, tant l’homme n’aime pas le débat, encore moins la contradiction (voir plus haut). Et ce, bien qu’il ait été lui-même un illustre avocat, dont la vocation n’est pas loin de la contradiction. Depuis qu’il est à la tête du département de l’Enseignement Supérieur, Me Tall a tendance à mépriser les syndicalistes jusqu’ à ce qu’on arrive à une situation de non-retour. On l’a vu avec le syndicat de l’ENSUP, mais aussi de l’IUG.

L’Institut Universitaire de Gestion, comme l’ENSUP d’ailleurs, avait été contraint d’aller à la solution extrême, en l’occurrence une grève illimitée. Pour la deuxième fois dans la même année académique et pour la simple raison que le ministre s’était engagé publiquement à les rencontrer à date fixe pour les détails de règlement de la crise, mais ne s’était plus jamais présenté devant les professeurs, ni fait aucune réaction depuis son engagement public.

Il a donc fallu l’intervention de la présidence suite à la menace lancée par les étudiants pour que le problème de l’IUG (arriérés d’heures supplémentaires et de frais d’encadrement) connaisse un début de solution avec le paiement de 30% du montant global qui atteint 600 millions de F CFA( 2011-2014). Ces 30% sont en cours de paiement, mais aucune indication n’a été encore donnée sur les modalités de paiement de l’important reliquat de 70%. Peut-être va-t-il encore attendre à ce qu’il y ait une nouvelle grève illimitée pour se prononcer là-dessus…

En somme, depuis qu’il dirige le département de l’Enseignement Supérieur, Me tall donne l’impression de pousser les syndicalistes à l’usure et à l’implosion : jouer sur le temps pour affaiblir et provoquer la division. Curieuse méthode de la part d’un des plus grands acteurs de l’avènement démocratique, doté d’une intelligence peu ordinaire. Combien de camarades l’ont déjà quitté pour créer de nouveaux partis : BARA, PARENA etc. Le fidèle des fidèles, Modibo Kadjoké a fini lui aussi par quitter le CNID et lancer son propre mouvement. Me Tall se complairait-il dans l’adversité ?

S. Haidara

Source: Le Point

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