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Centre national de la cinématographie du Mali : LE MANQUE DE MOYENS BRIDE LES AMBITIONS

Cette session du conseil d’administration de l’année 2015 du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) se tient à un moment où le pays scrute avec confiance l’horizon de la paix. «L’aboutissement final du processus d’Alger, avec la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, sera le début d’une autre ère pour la création des œuvres de l’esprit au Mali», a souligné Ondogoly Guindo, le secrétaire général du ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme en présidant la cérémonie d’ouverture vendredi au siège du CNCM.

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L’ordre du jour comportait l’examen du projet de budget prévisionnel 2015 et du programme d’activités pour la même période. Pour le secrétaire général, le cinéma, comme toutes les activités artistiques et culturelles, a subi au niveau national, les effets de la crise sous la forme de mesures de réduction et de coupes budgétaires importantes.
Le tarissement des subventions et la suspension des financements de l’État et des partenaires étrangers, ont contraint l’industrie du cinéma malien à tourner avec les moyens du bord qui ne suffisent malheureusement pas. «Malgré ces difficultés, a souligné le président du conseil d’administration, les réalisateurs maliens ont pu produire des œuvres cinématographiques gigantesques.»
Avant la paix définitive, il se satisfait de l’engagement des artistes, chez qui cette période charnière de la vie de notre nation a stimulé l’imagination et imprimé des sensations qu’ils se sont fait le devoir de graver dans l’écriture, le récit, la chanson et surtout l’image.
Le constat est là, malgré les multiples difficultés et les contraintes, le monde du cinéma malien, par divers chemins, s’est servi de l’outil du 7è Art pour produire des œuvres qui témoignent pour la postérité. Cela est extrêmement important, au vu des risques de confusion des rôles et des tentatives de travestissement de la réalité, dans une production fictionnelle de notre vécu.
Le secrétaire général du département de tutelle a saisi l’opportunité pour féliciter l’ensemble des réalisateurs, des acteurs qui ont fait honneur à notre pays lors de la 24è édition du FESPACO. Il a salué le 2è prix de la catégorie documentaire du FESPACO obtenu par le film « Devoir de mémoire » de notre compatriote Mamadou Kotiki Cissé, qui a eu le mérite de battre le pavé, de filmer, de documenter et de livrer une chronique de ces pages sombres de notre histoire.
Le CNCM qui n’est pas demeuré en reste, a produit «Rapt à Bamako» de l’ancien ministre de la Culture, Cheick Oumar Sissoko.
Le cinéma est un puissant outil de formation, d’éducation de masse et de développement. Ce rôle requiert que nous travaillions à l’émergence d’une industrie du cinéma à même de développer notre vision du monde. Le directeur général du CNCM, Moussa Ouane, a expliqué que les prévisions budgétaires sont faites en fonction du budget 2015, des activités programmées cette année et de l’enveloppe budgétaire allouée par l’État. Le budget se chiffre à 430,33 millions de Fcfa.
Au CNCM, l’activité phare de cette année sera la réalisation du long-métrage de fiction « Kisaw » de Ibrahim Touré, adapté de la nouvelle « Les cure-dents de Tombouctou » de l’écrivain N’do Cissé. Ce film n’a pu être tourné en 2014 du fait des restrictions budgétaires. Il est donc reprogrammé pour cette année. Selon Moussa Ouane, si tout se passe bien, ce sera au mois de juin à Tombouctou.
Un autre long-métrage, « Shehitane » de Assane Kouyaté, est en principe programmé lui aussi pour cette année. Mais, pour cela, il faudra obtenir les moyens nécessaires.
Y. DOUMBIA

source : L Essor

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