Situé au côté Nord de Bamako, l’Hôpital de Point G, en plus de la panne du scanner de la radiologie, est confronté, depuis quelques semaines, à des coupures intempestives d’eau potable. En dépit du calvaire des malades dans les centres de santé et les hôpitaux, notamment Gabriel Touré et l’Hôpital du Mali, la situation est plus que déplorable à l’hôpital Point G: les robinets, les bouilloires et les fontaines sont tous asséchés et les garde-malades ou les malades en détresse sont obligés d’aller se ravitailler dans les familles environnantes.
On se croyait au centre du sahel quand nous sommes arrivés à l’Hôpital de point G. Les malades, les assistants et les visiteurs sont tous très indignés par cette crise permanente d’eau dans cet hôpital national, un secteur aussi sensible pour la survie des populations.
En dépit du nombre pléthorique de malades dans les salles, la situation la plus désastreuse aujourd’hui, à l’hôpital de Point G, est le manque d’eau. Les malades sont obligés d’aller se ravitailler dans les familles environnantes ou même acheter les eaux de traitement. Selon Abdrahamane Sy : «Nous assistons aujourd’hui à une situation inhumaine ici à l’hôpital de Point G. De 06h à 00h00, personne n’a accès à l’eau potable même pour le traitement de son malade». Dans cet hôpital, grand et célèbre, les patients passent plusieurs jours sans voir une goutte d’eau sortir des robinets. Une situation qui les dérange de plus en plus. «Nous sommes obligés d’aller payer de l’eau ailleurs pour nos patients », nous témoigne un accompagnateur de malade qui nous a même brandi ses deux bidons de 20 litres en précisant ensuite que quelques camions de sapeurs pompiers viennent parfois ravitailler quelques blocs.
Les autorités sanitaires sont interpellées afin que soient prises les mesures qui s’imposent. Car, l’eau c’est la vie.
Seydou Konaté : LE COMBAT
Source: le combat