Certains parlent de 95 morts, d’autres disent plus d’une centaine de morts avec des blessés et des disparus. Ce sont des chiffres d’un massacre perpétré dans le village Sobanou dans le cercle de Bandiagara. C’est devenu une réccurrence dans cette localité du pays où chaque fois les morts se comptent par centaine.
Le Mali est devenu une terre où la vie n’a plus d’importance pour les uns et les autres. Les hommes et les femmes sont tués, les enfants sont tués, des familles endeuillées et le développement retardé. Adam Thiam le qualifie de “morgue à ciel ouvert et la nième page sanglante de la chronique d’une région qui brûle”.Dans ce pays, il y a des milliers de millitaires, de minutions, de matériels de communication, des “amis” occidentaux et africains, mais à la présence de cet arsenal militaire, les civiles ne sont pas en sécurité. Face à un état entre les griffes des politiciens et les influences des occidentaux, les civiles ne font qu’attendre le pire.
Ce qui est sûr est qu’il y a de la complicité internationale dans cette affaire. Il est inadmissible de voir toutes ces forces présentes au Mali et d’assister en même temps à des massacres de civiles, et souvent avec des enquêtes qui donnent peu de résultats. L’état a été affaibli à tel enseigne qu’on se croit dans une jungle sans lois et où ce sont les plus forts qui font la loi, et biensûr c’est le cas. La justice est devenue la chose des plus forts, pire quand les hommes et les femmes de la loi s’inclinent devant l’argent. Tous les domaines d’intervention humaine au Mali sont minés par la corruption. Au Mali, les injustices sont partout. Les gens n’ont plus pitié de leur semblable. Ce sont les plus forts ( riches, autorités) qui abusent des faibles.
Personne ne va gérer cette crise sans les maliens, il est temps que les maliens donnent un sens à la vie. Ça fait trop de morts, trop de sang versé.
Yacouba Dao
Source: Aube d’Afrique