Dans le souci de renforcer la capacité des Centres de santé communautaires (CSCOM) au Mali, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social, Hama Ould Sidi Mohamed Arbi, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu le mardi 5 novembre à Kamona, dans le cercle de Bla pour l’inauguration du CSCOM. Cet événement a enregistré la présence des autorités politiques et administratives du cercle de Bla, des chefs de villages, des autorités traditionnelles, des Chefs d’associations ainsi que des religieux.
Ce nouveau joyau, a été réalisé par le Projet d’Appui aux Communes Urbaines du Mali (PACUM) et ses partenaires, bâti sur une superficie d’un hectare et demi et comprend, entre autres, un bloc de maternité avec une salle d’accouchement, une salle de garde, un laboratoire, des blocs latrines, un château d’eau, un incinérateur, deux salles de consultations, deux toilettes. Le tout équipé et électrifié par un système solaire.
Le médecin chef de Bla, Dr Famakan Kané, a rappelé dans un plaidoyer que le district sanitaire de Bla dispose de trente centres de santé communautaires fonctionnels avec près de 52% de la population disposant du paquet minimum de soins à moins de cinq kilomètres. Le district sanitaire est confronté à un certain nombre de difficultés, notamment en matière d’infrastructures et de ressources humaines.
Au plan des infrastructures, le bloc opératoire du CSRéf de Bla est en état de délabrement très avancé et les CSCOM de Falo et Nampasso sont toujours dans les locaux des anciens dispensaires d’arrondissement. Au plan des ressources humaines, le district souffre d’une insuffisance en personnel qualifié, ne compte que trois prestataires pour dix-milles habitants contre vingt-trois pour dix-milles habitants tel que recommandé par l’OMS.
Selon lui, malgré les difficultés ce joyau servira à couvrir les besoins en santé d’environ 7 444 habitants de la commune rurale de Bla et améliorera la proportion des populations du district de Bla ayant accès au paquet minimum d’activités de soins qualifiés dans un rayon de cinq kilomètre qui passera ainsi de 52% à 54%.
Pour le maire de la commune urbaine de Bla, Mamadou Samaké, sa commune est la seule commune rurale qui a bénéficié du projet PACUM. Toujours selon lui, ce projet n’intervient pas dans les communes urbaines mais, grâce aux efforts de la mairie, la commune a bénéficié de quelques réalisations du projet à savoir, la construction d’une clôture de l’école de Noumouna, la construction d’un bloc de trois salles de classe. Et d’ajouter que dans le domaine de la santé, le projet PACUM et ses partenaires ont construit le CSCOM de Kamona et équipé pour un montant de 1 46 140 475 F CFA. Pour finir il a précisé le montant total des investissements réalisés par PACUM de 2017 à 2019 dans la commune de Bla, qui est de 311 653 976 F CFA. Enfin, il a souligné qu’aujourd’hui, la commune de Bla a pu utiliser des fonds mis à sa disposition par le PACUM, les travaux ont été réalisés et réceptionnés dans le délai imparti ; tous les paiements sont effectués.
Quant au ministre de l’urbanisme, Hama Ould, c’est dans le but de promouvoir la participation citoyenne et la redevabilité, la gestion des collectivités, le processus de contractualisation sur les performances et les transferts fiscaux de certains outils et approches, que le PACUM, commencé en 2012, a été mis en œuvre. Son objectif global est de renforcer les performances des institutions et des infrastructures des communes urbaines ciblées. Bénéficiant de l’assurance technique et financier de la Banque mondiale et de la Coopération suisse pour un montant global d’environ 41 milliards de FCFA le PACUM, à travers des appuis budgétaires annuels, pour le renforcement de capacités des conseils communaux et pour la réalisation d’infrastructures et d’équipements urbains dans 14 villes du Mali : le District de Bamako, Kayes, Kita, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Koulikoro, Ségou, Niono , Bla, Mopti, Bandiagara, Tombouctou et Gao.
Pour finir, il a invité le conseil municipal de Bla ainsi que les populations bénéficiaires à faire preuve d’engagement pour que les nouvelles infrastructures bénéficient d’une maintenance et d’un entretien permettant d’assurer leur durabilité.
Yaya KANITAO
Source: l’Indépendant