Nouveau scandale en Centrafrique où le Haut Commissariat des droits de l’homme de l’ONU a révélé, ce vendredi 29 janvier, de nouveaux cas possibles d’abus sexuels et de viols commis par des soldats étrangers sur des mineurs. Ces allégations visent notamment des militaires de l’opération française Sangaris, ainsi que de la force européenne Eufor-RCA.

Les faits dont il s’agit auraient eu lieu en 2014 dans et autour du site de déplacés de Mpoko à Bangui, qui jouxte l’aéroport de la capitale et qui se trouve à quelques centaines de mètres de la base française. Dans un communiqué, le haut commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, que « ces accusations sont extrêmement graves et il est crucial que ces cas fassent l’objet d’une enquête approfondie et urgente ».

Quatre filles, âgées de 14 à 16 ans, désignent leurs agresseurs comme appartenant au contingent géorgien de l’Eufor-RCA. Deux autres enfants, de 7 et 9 ans, une fille et un garçon, accusent des militaires français de l’opération Sangaris. Les enquêteurs des Nations Unies, qui se sont entretenus avec plusieurs mineurs vivant à l’époque dans ce camp, révèle six nouveaux cas présumés de viols, d’abus ou d’exploitations sexuelles.

Ce n’est pas la première fois que des membres de la force Sangaris sont accusés de tels actes, tout comme des Casques bleus ou des soldats des troupes africaines de la MISCA. Par contre, c’est la première fois que des éléments d’Eufor, la force européenne déployée en Centrafrique entre avril 2014 et mars 2015, font l’objet de telles accusations.