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Centrafrique : Les rebelles d’Abdoulaye Miskine accusés par la Présidence

BANGUI – L’attaque du village camerounais de Gbiti (Est) dans la nuit du 16 au 17 novembre est l’oeuvre des éléments de la rébellion du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, chef rebelle arrêté en septembre au Cameroun, a déclaré dans un communiqué lu jeudi matin sur les ondes de la radio nationale le porte-parole de la pr ésidence, Guy Simplice Kodégué.

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“Le gouvernement centrafricain tient à rappeler ce qui suit : les services de renseignement centrafricains ont été alertés du projet d’agression qui se tramait, impliquant, toute proportion gardée, les forces négatives se réclamant d’Abdoulaye Miskine. Diligence a été faite au gouvernement camerounais tendant à l’informer sur ce projet funeste quatre jours à l’avance”, a-t-il dit.

Le porte-parole de la présidence a précisé que « devant cet acte odieux qui a entraîné la mort des ressortissants d’un peuple frère et ami de la Centrafrique, le gouvernement centrafricain tient à rassurer les autorités camerounaises que des dispositions seront prises pour traquer les éventuels auteurs, co-auteurs, complices où qu’ils se trouvent sur le territoire centrafricain, afin d’endiguer la racine du mal”. “A ceux qui attisent le feu de la discorde et de la haine et qui incitent les uns et les autres à marcher dans le sens du gé nocide, je voudrais rappeler que la répression ne les épargnera pas”, a conclu Guy Simplice Kodégué.

Membre fondateur de l’ex-coalition rebelle de la Séléka, le FDPC est un mouvement politico-militaire centrafricain qui a finalement choisi de rester à l’écart, pour des raisons non expliquées qui suscitent des interrogations, de la prise du pouvoir de Michel Djotodia le 24 mars à Bangui.

Au moment de cet épilogue de la bataille armée contre le ré gime de François Bozizé, son leader Abdoulaye Miskine, auquel une place a pourtant été accordée au sein des institutions de la transition politique dans le pays, avait préféré se replier avec ses hommes à la frontière camerounaise.

Déclaré blessé lors d’affrontements avec les combattants de la Séléka quelques temps après, il sera soigné à Bertoua, la principale ville de la région de l’Est du Cameroun, avaient confié récemment à Xinhua ses proches rencontrés à Bangui au lendemain de l’arrestation du chef rebelle en septembre par les services de sécurité camerounais, à la suite de l’assassinat d’un policier camerounais dans la région.

Sept personnes dont cinq assaillants, un soldat et un civil camerounais ont été tuées dans l’attaque de la localité de Gbiti samedi, selon le bilan officiel établi par le ministère camerounais de la Défense. Les autorités du Cameroun ont attribué la responsabilité de cette attaque où une dizaine d’autres assaillants ont été faits prisonniers, aux ex-rebelles de la Séléka (au pouvoir à Bangui).

Face à ces accusations, le président de la transition centrafricain Michel Djotodia a dû dépêcher mercredi son directeur de cabinet adjoint, Idriss Salao, auprès du pouvoir de Yaoundé.

Source: Xinhua

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