Ce lundi 15 septembre, les forces onusiennes de la Minusca, ont commencé à se déployer officiellement en Centrafrique. Au total 12000 casques bleus seront déployés dont 7600 sont déjà sur le terrain
Une cérémonie solennelle à eu lieu en début d’après-midi à la base de l’aéroport de Bangui. Elle marque le transfert de responsabilités et le passage officiel de témoin de la force africaine de maintien de la paix en Centrafrique à la mission multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en Centrafrique.
La Minusca a été créée en Avril dernier par la résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le premier déploiement concerne 7600 hommes, la plupart sont des soldats africains, et sera mené avec l’appui de l’opération française Sangaris et de la force européenne Eufor-RCA. Selon le général Babacar Gaye, chef de la Minusca, la « mission peut se résumer en un triptyque : protéger la population, appuyer le processus politique et contribuer à la restauration de l’autorité de l’Etat ». Pour Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, la Musca a « réussi son mandat. Mais il est tant que la Minusca prenne la relève surtout que jusqu’à présent il y a une forte violence communautaire ». Le secrétaire général appelle les protagonistes du conflit à “cesser immédiatement les violences” et à faire progresser la transition politique.
La Centrafrique détient le triste record des interventions internationales sur son sol, plus d’une dizaine en vingt ans, de la Misab à la Fomuc en passant par la Bonuca et autre Micopax, … Jusqu’à présent, aucune n’a pu faire sortir durablement le pays du chaos. La crise actuelle a commencé en mars 2013, après le renversement du régime de François Bozizé par la rébellion Séléka. Selon un rapport récent de l’International Crisis Group (ICG), la réponse internationale s’est toujours «limitée à trois facteurs importants mais insuffisants». Il faut revoir le fondement de l’Etat. Les précédentes missions de paix ont toutes échoué parce qu’elles ont ignorés cet aspect dispensable pour résoudre le problème. La Minusca devra relever ce défi pour aider la Centrafrique à tourner le dos à la violence et prendre le chemin du développement.