L’ex-chef de la rébellion Séléka Michel Djotodia a démissionné vendredi de son poste de président de la transition centrafricaine. Le Premier ministre Nicolas Tiangaye quitte également ses fonctions.
Le président de transition centrafricain Michel Djotodia et son Premier ministre Nicolas Tiangaye ont officiellement démissionné vendredi 10 janvier, lors d’un sommet extraordinaire des dirigeants d’Afrique centrale sur la Centrafrique réuni à N’Djamena, la capitale tchadienne.
Selon le communiqué final du sommet lu en séance plénière, les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ont “pris acte de la démission du président et du Premier ministre centrafricains”, après des tueries communautaires et interreligieuses entre chrétiens et musulmans qui ont ensanglanté le pays pendant des semaines. “Le sommet prend acte de la démission du chef de l’État de la transition et du Premier ministre et se félicite de cette décision hautement patriotique pour une sortie du pays de la paralysie”, indique le texte.
Poursuite des pourparlers à Bangui
Le sommet a également invité le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) ainsi que les autres composantes de la société centrafricaine à poursuivre leur délibération à Bangui, sous les auspices de la médiation de CEEAC élargie à l’Union africaine et aux partenaires internationaux, en vue de la résolution sans délai de la crise centrafricaine au niveau politique.
Les chefs d’État et de gouvernement ont également condamné fermement les attaques meurtrières survenues à Bangui, le 5 décembre, qui ont causé la mort de nombreux Centrafricains et précipité le déclenchement de l’opération militaire française Sangaris. Le sommet a enfin encouragé les chefs religieux à persévérer dans leurs efforts de sensibilisation et de médiation pour un retour rapide à une cohabitation interconfessionnelle pacifique.