La Croix-Rouge annonce avoir ramassé 44 corps dans les rues de Bangui, mercredi 25 décembre. Des victimes pour la plupart en tenue civile. Les combats ont été particulièrement violents ce jour-là dans la capitale de la République centrafricaine. Cinq militaires tchadiens de la Misca, la force africaine, ont été tués. Ce jeudi, des tirs ont de nouveau été entendus, dans les quartiers nord de Bangui.
Les combats avaient quasiment cessé en fin d’après-midi, ce mercredi, mais des tirs sporadiques étaient entendus jusque tard dans la nuit avant de s’arrêter complètement, puis de reprendre jeudi matin, vers 10 heures, dans la partie nord de Bangui.
« Pour l’instant, nos équipes ne peuvent pas accéder aux 4e et 8e arrondissements pour des raisons de sécurité », a expliqué jeudi matin le chef de la délégation du CICR à Bangui. Une impossibilité d’accès qui concerne également le quartier Miskine, a-t-il précisé.
La crainte des habitants de Gobongo
A Gobongo, où s’était déroulé le gros des combats mercredi, des habitants parlent de calme très relatif, ce jeudi matin. Beaucoup fuient le quartier. « Nous avons peur, parce que les éléments burundais et de la Misma qui étaient là pour nous protéger ont quitté le quartier, explique un habitant de Gobongo. Nous sommes obligés de prendre les enfants et de quitter le quartier, vers l’aéroport, sans savoir ce qui va nous arriver dans les jours qui suivent. »
Après avoir été évacués temporairement, les équipes de Médecins sans frontières sont retournées jeudi à l’hôpital communautaire pour apporter des secours d’urgence. Le matin, elles avaient comptabilisé une douzaine de blessés par balles ou à l’arme blanche. Seize autres avaient reçu des soins pendant la nuit.