Le président de la Commission nationale indépendante, Amadou Bâ et son questeur déposés pour « indiscipline budgétaire ». C’était à la faveur d’une assemblée générale tenue en début de semaine. Cette décision, confirmée par le vice-président de l’institution, Me Moctar Mariko, a suscité une crise au sein de l’organisation. Au lendemain de la destitution, des heurts ayant fait des blessés ont été signalés au siège de la CENI. Les accusés, qui réfutent les accusations, comptent rester à leurs postes.
Les contestations au sein de la Commission électorale nationale indépendante, continuent après la destitution du président et de son questeur. Ils sont accusés de “violation du principe de bonne conduite de la Céni“.
Dans son communiqué, le 2ème vice-président de la commission Me Moctar Mariko explique les raisons de la suspension du président de la Céni et son questeur. « Il s’agit tout simplement d’indiscipline budgétaire » indique t-il. Selon Me Mariko, Amadou Bâ et son questeur « ont touché les indemnités des membres de la Céni deKidal à Kayes pour payer le reliquat du prix d’un véhicule ».
Le questeur, quant à lui, réfute en bloc ces accusations. Selon lui, « il n’y a pas eu de manquement ». L’intéressé affirme « ne pas reconnaître ces allégations du vice-président ».
La rencontre organisée ce mardi 23 octobre par les frondeurs pour expliquer le problème a provoqué des altercations faisant 4 blessés parmi les participants.
Pour certains analystes, cette crise au sein de la CENI met en doute la « crédibilité » de cette institution et explique en partie les « allégations » faites lors des élections présidentielles. Néanmoins, ils pensent que la suspension du président et de son questeur « n’aura pas d’impact sur les prochaines élections ».
Pr. Mamadou Guissé, chargé de cours à l’Université du Mali
Source: studiotamani