Après le ministre de la Communication et son homologue de la Justice, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubeye Maïga, était l’invité du Forum des Directeurs de Publication, le samedi 11 janvier 2014 au Centre Djoliba.
Au cours de cette rencontre, il a annoncé la construction de 800 logements sociaux en faveur de nos forces armées, dans le cadre de la célébration du 20 janvier, et dont la pose de la première pierre aura lieu le même jour. Ces logements seront réalisés à Sébénicoro sur un espace de 15 hectares. Ceux-ci permettront de donner confiance à nos soldats et de remonter leur moral.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a également informé que, cette année, la date anniversaire de la création de l’armée malienne sera placée sous le signe des «Force et cohésion retrouvée de nos forces armées». Durant cette célébration, l’ensemble de nos forces armées, de défense et de sécurité feront un défilé militaire à pied sur le Boulevard de l’indépendance.
La célébration de cette date anniversaire sera aussi magnifiée par l’inauguration d’une stèle à Kati, pour rendre hommage à toutes les victimes de la guerre au Nord de notre pays. Hommage sera particulièrement rendu aux soldats maliens tués à Aguel Hoc. Toutes ces activités seront placées sous la haute présidence du Président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita et permettront à l’armée de communier avec le peuple, avec comme objectif de faire en sorte que les populations retrouvent confiance en leur armée.
Boubeye a profité de cette occasion pour faire le point des activités réalisées dans le cadre de la redynamisation et de l’assainissement de notre armée et de sa remise sur pied. Dans cette optique, après avoir largement exposé le processus de redéploiement de nos soldats dans les régions du Nord, il a évoqué les étapes marquant la redynamisation et l’assainissement de nos troupes.
Pour Boubeye, la première manifestation de cette volonté politique a été l’Ppération «Saniya», dirigée contre le camp de Kati. Selon lui, cette opération a permis d’assainir le camp de la ville garnison et de le placer sous l’autorité de Bamako. «Après la mutinerie dans le camp de Kati, il était important pour nous de mener cette opération. Cela nous a permis d’avoir le contrôle de ce camp et de rassurer nos troupes», a-t-il déclaré.
Après cette opération, le Gouvernement s’est inscrit dans une dynamique nouvelle, de manière à préparer notre armée à s’insérer dans un dispositif international. Pour ce faire, des sessions de formation ont été organisées à l’intention de nos militaires. Cela a été appuyé par la formation de différents bataillons par l’Union européenne. Il s’agit des bataillons Waraba, Elou et plus récemment Sigui, des unités qui sont toutes déployées sur le terrain aujourd’hui.
Concernant la situation de Kidal, le ministre de la Défense a affirmé que la situation de l’Adrar des Ifoghas était en passe d’être maitrisée. Pour preuve, la Police et la Gendarmerie patrouillent dans la ville et l’armée aux environs. Selon lui, il reste à déterminer les statuts des combattants et à convenir de leur processus de réinsertion socioéconomique, après leur désarmement et leur démobilisation.
En réponse à une question sur l’éventualité la signature d’un accord de défense avec la France, Boubeye a été sans équivoque: «je crois qu’il faut dédramatiser cet accord. Pour le moment, aucune date n’est annoncée pour la signature d’un accord de défense avec la France, en tout cas ce n’est pas pour ce 20 janvier. Le Mali a des accords avec la France dans différents domaines, mais pourtant cela ne fait rien à personne. Tout ce que nous voulons formaliser, ce sont nos rapports militaires avec la France. Quand elle a intervenu au Mali, c’était sur la base d’un coup de fil et d’une lettre. Ça, ce n’est pas un accord», a-t-il expliqué.
Avant d’ajouter que le Gouvernement comptait faire la même chose avec les autres pays de la sous-région et les pays du champ, afin de sécuriser l’espace sahélo-saharien et de règlementer les rapports militaires du Mali avec ses voisins.
En tant que Président-fondateur d’un parti politique, il a profité de cette occasion pour faire le point des élections législatives concernant son parti, l’Alliance pour la solidarité au Mali (ASMA/CFP). Au cours de ces consultations électorales, son parti a obtenu 3 sièges de députés, dont 2 dans la circonscription électorale de Macina et l’autre à Bankass. Le Président d’ASMA/CFP a salué le bon déroulement de ce scrutin et le score réalisé par son parti.
Rappelons que ce Forum est initié par le Groupement patronal de la presse écrite (GROUPE), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer et avec l’ASSEP. Cette 3ème édition était présidée le Vice-président du Groupement, Chahana Takiou, en présence du Président de l’ASSEP, Dramane Aliou Koné.
Youssouf Diallo