Une réunion interministérielle sur l’organisation et la coordination de la gestion des Crises et Catastrophes a eu lieu, le jeudi 29 août 2024 au Centre de Coordination et de Gestion des Crises et Catastrophes (CECOGEC) sur la route de Sénou. L’objectif était de réduire les risques des crises et catastrophes au Mali.
La réunion a été Présidée par le représentant du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Sidiki Togo. Etaient présents, les représentants des départements rattachés à la présidence de la République, au Ministère de la Défense et des Anciens Combattants et à celui de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ;
D’autres représentants départementaux à savoir les ministères de la Justice et des Droits de l’Homme ; des Transports et des Infrastructures ; de la Santé et du Développement Social ; de l’Agriculture, de l’Energie et de l’Eau ; de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population ; de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable ; de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Modernisation de l’Administration ; de l’Elevage et de la Pêche ; du Commissariat à la Sécurité Alimentaire ; du Chef d’Etat-major de la Garde Nationale; du directeur de la Gendarmerie Nationale ; du directeur de la Police Nationale et du directeur de la Protection Civile, y étaient.
Le représentant du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Sidiki TOGO a rappelé les missions de la traditionnelle réunion. Elles sont entre autres : organiser et coordonner la gestion interministérielle des crises et catastrophes ; déclarer l’état de crises ou de catastrophes communal, local, régional ou national ; pouvoir en moyens humains, matériels, sanitaires et alimentaires ; valider les différentes réquisitions et approuver les prestations effectuées ; programmer et valider les exercices de simulation interministériels ; analyser les informations pertinentes d’ordre sécuritaire, social, économique y compris les réactions et les prises de position au plan international ayant des répercussions sur la situation nationale et solliciter les appuis nationaux et internationaux.
Selon le Colonel TOGO, cette rencontre et les actions posées ont été réconfortées par les plus hautes autorités avec une enveloppe pour le renforcement des moyens d’interventions et d’assistance aux sinistrés et la déclaration de l’état de Catastrophe Nationale lors d’un Conseil des Ministres Extraordinaire. Pour lui, le plan d’organisation des Secours proposé par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile dont la mise en œuvre permettra d’améliorer la qualité de l’assistance apportée aux populations sinistrées et de renforcer les capacités des structures d’appui, comporte des mesures fortes qui sont entre autres : la poursuite de la sensibilisation sur les risques d’inondation ; l’interdiction formelle d’attribution de parcelles à usage d’habitation dans les zones inondables ; le curage des collecteurs, des caniveaux et des jonctions des voies d’écoulement d’eau ; le recensement des constructions obstruant les voies d’écoulement d’eau en vue de leur libération et la relecture des textes du comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.
Aux dires du représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Sidiki TOGO, la déclaration officielle d’état de catastrophe naturelle permet au Gouvernement de mobiliser des ressources supplémentaires, de coordonner l’aide internationale et de prendre des mesures exceptionnelles pour gérer la situation.
Selon le directeur National Adjoint du Développement Social, M. Kassoum KEÏTA, Il y a de cela quelques jours une accalmie a été observée. Pour lui, des dispositions sont mises en place pour enregistrer les affectées et les sinistrées et les prises en charge alimentaires, non alimentaires et sociales. Aujourd’hui, plus de 300 000 personnes au Mali sont en risque d’inondation. Il a exhorté les populations de ne pas s’importer dans lieux d’écoulement d’eaux, de rester sur place et à couvert lors des pluies et éviter les abris sous les arbres et les bâtiments fissurés.
Le Colonel Sapeur-Pompier Moussa BAGAYOKO, Chef de division des Opérations de Secours et d’Assistance, a affirmé que la situation évolue pour l’instant mais que quelques cas de pertes en vie humaine sont à déplorer. Selon lui, les moyens demeurent insuffisants mais une synergie d’actions doit être faite. Il a appelé la population à être vigilante et à croire au changement climatique qui ne concerne plus les grandes puissances, à changer de comportement et à curer les caniveaux en amont. Le Colonel Bagayoko a exhorté la population à éviter de jeter les ordures dans les caniveaux pour ne pas obstruer le passage d’eau, la construction anarchique sur le lit des rivières et marigots.
Pour l’Expert Analyste Chargé des questions environnementales et des changements climatiques au niveau du Centre National pour la Coordination du Mécanisme National d’Alerte Précoce et de Réponses aux risques, M. Bakary DIARRA, bien avant les inondations, le Centre a pris des dispositions afin de répondre aux risques avec l’information parvenue du Niger par rapport à la prévision saisonnière 2024. Et en fonction de ces informations, des notes et des bulletins d’alerte ont été envoyés mensuellement au cabinet du Premier Ministre. Selon lui, à la date d’aujourd’hui tous les risques de catastrophes se sont avérés. Le comité interministériel tenu, permet de voir une vision globale de la situation, de recevoir les points de vue de tous les organes concernés et enfin des recommandations fortes sont acheminées au plus haut niveau, a déclaré M. DIARRA.
Sgt Abdoulaye TRAORE
FAMA