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CE QUE COÛTE LA MUNUSMA AU MALI : 923.305.800 de dollars US par an pour les 12.000 casques bleus dont 682 maliens

La salle de conférence de la Maison de la presse a abrité la conférence débat animée par l’association «Faso Kunu». C’est dans le cadre de la date historique du 20 janvier, celle de la fête de l’armée malienne. Des thèmes axés sur les conditions de vie et de travail du soldat malien d’hier et d’aujourd’hui  ont été débattus par  le Commissaire principal de l’Association, Ibrahim Kebe et le Secrétaire à la communication, Malamine Diarra sous la modération d’Abdoul Niang.

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Le conférencier principal, Ibrahim Kebe, a planté le décor de la rencontre en disant «Nous avons choisi de célébrer les grandes dates  de notre pays. Aujourd’hui, nous célébrons le 20 janvier, l’anniversaire du départ du dernier soldat français du sol malien, soit le 55e  anniversaire de cet événement. Il s’agit de décortiquer comment étaient les militaires maliens avant et maintenant; comment sont nos soldats, leurs conditions de vie».
En effet, notons que, d’après les conférenciers, les Français étaient là; mais, ils sont partis. Alors, et maintenant? Mais, cependant, ces mêmes Blancs sont encore là au Mali. D’où, une réflexion approfondie  autour de cette situation et son pourquoi.
Selon le conférencier principal, le mois de janvier n’est pas gratuit dans l’Histoire contemporaine des Maliens. Car,  c’est en ce mois  qu’il y a eu la chute de Ménaka et Enderboukan (en 2012). Aussi, le 20 janvier est la fête de l’armée malienne. Auparavant, la défense de la chère patrie était assurée par les chasseurs traditionnels qui n’avaient ni salaire ni prime. Les Blancs les ont combattus pour occuper le pays et le coloniser. Ce sont ces Blancs, selon les conférenciers, qui ont mis dans la tête des Noirs qu’ils ne sont rien, qu’ils n’ont pas de culture pas de valeurs et qu’ils sont des êtres inferieurs ne connaissant rien et ne méritant rien. C’est à la suite de ces affirmations mensongères que les Maliens ont engagé la lutte pour leur Indépendance nationale pour retrouver leur Souveraineté totale après l’éclatement de la fédération du Mali avec le Sénégal.
Après la création de l’armée malienne, le 1er octobre 1960, sous l’égide du Capitaine Sékou Traoré, Président Modibo Kéïta a demandé le départ des soldats français le 20 janvier 1961. C’est par la suite que le Président Modibo Kéïta a fait prêter le serment de fidélité à tous les militaires et soldats sous le drapeau malien. Il ne fait aucun doute que ces militaires furent loyaux et fidèles pour assurer la défense de la patrie sans démagogie ni populisme.
Aussitôt, après la création, de l’armée malienne, le Général Soumaré s’est rendu à Moscou, où un officier  russe lui a dit que «la France n’a jamais gagné une guerre, et qu’il ne faut pas que le Mali compte sur la France pour sa jeune armée». Ces propos étaient tellement vrais qu’après 70 ans de colonisation, la France n’a jamais pu mettre un seul avion à la disposition de l’armée malienne; encore moins former une vraie armée pouvant assurer la défense du Mali.
Ibrahim Kéké fustige l’état de dénuement avancé de notre armée et de nos soldats alors que dès sa création, le 1er octobre 1960, le gouvernement avait pu construire de nombreuses garnisons, des prytanées et des camps militaires dans toutes les Régions du pays avec l’acquisition d’armements et de logistiques nécessaires. Mais, hélas! Tout est à terre de nos jours. Le domaine militaire est de nos jours un milieu de la corruption à grande échelle, du favoritisme, de la magouille et du népotisme. Ce qui est encore grave, c’est le retour de l’armée française et des troupes étrangères sous l’égide de la MUNISMA. Il faut le dire, le Mali est occupé; une nouvelle colonisation qui ne dit pas son nom.
Quant à Malamine Diarra, , il enfonce le clou en estimant que «le colonialisme n’est parti que sur la pointe du pied».
Dans sa déclaration,  cet autre Commissaire de l’association «FASO KANU» révélera que la MUNUSMA compte, de nos jours, plus de 12.000 hommes  dont seulement 682 Maliens. Le coût financier lié à la prise en charge de ces effectifs, s’élève à 923.305.800 dollars US à la charge du contribuable malien. Comme son prédécesseur, il réitère  que ce qui manque au soldat malien ce sont les fusils dont on leur refuse.
En somme, les conférenciers font remarquer que,  sous IBK, le 1er accord de coopération militaire signé le 14 juillet 2014 entre le Ministre Bah N’DAW et la France est «un piège contre le Mali et contre l’armée malienne de bout en bout ». Donc, concluront-ils, il faut que le peuple malien refuse tout çà et reconnaisse que ses soldats sont braves et qu’ils peuvent bien libérer le Mali; mais que c’est la France qui l’en empêche».
Abdoulaye Faman Coulibaly

Source: LE COMBAT

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