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Casamance, la sécheresse empêche la riziculture

De grosses inquiétudes planent sur la campagne agricole en Casamance, au sud du Sénégal, à cause d’un déficit pluviométrique sans précédent.

Le grand déficit pluviométrique noté en Casamance depuis le début de l’hivernage a fini par répandre l’inquiétude dans l’esprit des paysans. Malamine Goudiaby, rencontré dans son champ de mil avec sa famille, ne peut que constater le retard de ses cultures.

‘’Nous sommes inquiets parce que vraiment nos semences là… On a semé mais nos semences ne sont pas en train de pousser normalement à cause du déficit de la pluie, du manque d’eau’’explique t’il. Cette même inquiétude habite Moussa Sané qui est troublé par l’absence d’eau dans les bas-fonds. Selon lui “depuis le début d’août, ce sont de petites pluies seulement que nous avons. Dans nos rizières il n’y a pas d’eau, c’est déjà labouré mais il y a la langue salée, on n’a pas encore commencé à repiquer et nous, on est inquiet.’’

Casimir Adrien Sambou, le directeur régional du développement rural de Ziguinchor, confirme ce déficit mais selon lui cela ne constitue pas une menace pour les cultures. Il insiste sur le fait que ‘’dans la région de Ziguinchor, à la date du 21 août, on a des cumuls moyens qui tournent autour de 600 mm en 25 à 35 jours de pluie. Par rapport à la campagne passée, on a noté des écarts quand même, des déficits en termes de fréquences et de cumuls parce que l’année dernière tous les postes pluviométriques dépassaient les 1.000 mm, il y en avait même qui avaient atteint les 1.500 mm. Ces cumuls et la fréquence des pluies satisfont les besoins en eau des cultures.’’

Dans l’attente des “pluies d’espoir”

Concernant les bas-fonds encore impropres à la riziculture à cause de la langue salée qui tarde à être lessivé, Casimir Adrien Sambou se montre rassurant. Selon lui‘’l’institut national de pédologie a déjà mis en place 300 tonnes de phosphogypse. C’est un produit qu’on épend sur les sols salés, les sols acides pour les récupérer avec une dose d’une tonne à l’hectare. Ça permet au moins d’améliorer les rendements sur quatre ans.’’

A noter que la saison hivernale dure de juin à octobre en Casamance mais c’est surtout durant la période juillet-août que l’essentiel des pluies est enregistré, ce que les paysans appellent les “pluies d’espoir.”

Source: dw

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