La Direction nationale de l’état civil (NEC), en collaboration avec le Programme d’appui au fonctionnement de l’état civil et à la mise en place d’un système d’information sécurisé (PAECSIS), a organisé, hier, mercredi 6 mars 2019, au CFCT, sis sur la route de Kati, l’atelier national de restitution de la Cartographie des centres d’état civil du Mali.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag ERLAF, en présence du Chef de la délégation de l’Union européenne au Mali, Alain de HOLLEVILLE ; le Dr Abdoulaye ALKADI, directeur national de l’état civil (NEC).
L’atelier visait à restituer les résultats de l’état des lieux des centres principaux et secondaire d’état civil au Mali. En effet, il s’agissait, en occurrence, de présenter la base de donnée et le système (SIG) d’aide à la prise de décision, mis en place sur les centres d’état civil principaux et secondaires du Mali ; exposé les principaux produits développés ; mais aussi et surtout de contribuer à donner une meilleure visibilité aux actions menées par le gouvernement et ses partenaires sur la modernisation du système d’état civil.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation a tenu à rappeler que le gouvernement du Mali a adopté le 20 juillet 2018 la stratégie nationale de l’état civil et son plan d’actions.
Cette stratégie, a expliqué le ministre, va renforcer et moderniser notre système d’état civil afin qu’il puisse contribuer significativement à l’effort régional coordonné et intégré visant à améliorer les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil sur notre continent.
« Le système d’état civil malien assure difficilement l’enregistrement universel, continu et permanent des faits d’état civil. Il est incapable de produire régulièrement les statistiques vitales, fiables, indispensables au développement économique, social et politique du pays », a-t-il souligné.
Aussi, le ministre a insisté sur l’urgence d’un certain nombre d’actions indispensables à mener telles que l’évaluation du cadre normatif de l’état civil, l’informatisation du système d’état civil national et la formation des acteurs du système.
Dans cette perspective, soutient-il, disposer d’un référentiel précis sur nos centres d’état civil, de l’intérieur comme de l’extérieur, est un atout majeur qui permettra, outre la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation du programme, la formulation et la mise en œuvre du plan de renforcement de la Direction nationale de l’état civil (DNEC) et du Centre de traitement des données de l’état civil.
Quant à l’ambassadeur européen, il a mis l’accent sur la nécessité d’une implication active de tous les acteurs, institutionnels et opérationnels, tant au niveau central que régional, pour que cette base de données vive au-delà du projet et demeure un outil de travail actualisé et fiable.
Ce Programme d’appui au fonctionnement de l’état civil au Mali est un ambitieux programme doté de 25 millions d’euros soit 16,3 milliards FCFA, sur financement de l’Union européenne, a révélé le diplomate européen.
Dans le cadre de ce projet, a-t-il souligné, des opérations de collecte de données ont été réalisée de juillet à septembre 2018 avec l’appui de l’Institut national des statistiques (INSAT) qui a mobilisé 10 superviseurs et 60 enquêteurs pour la mise en œuvre d’une enquête au niveau de 907 centres d’état civil dont 665 centres principaux et 242 centres secondaires sur un total de 995 annoncés.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin