Malgré l’interdiction de ces sites d’orpaillage pour cause de Coronavirus, ces jeunes se sont introduits dans la carrière de la mine d’or de Sadiola, située à 80 km de la ville de Kayes, d’une hauteur de plus de 100 mètres.
Ces orpailleurs, au nombre d’une vingtaine, selon des témoins, étaient à la recherche du métal jaune dans la mine d’or de Sadiola, exploitée par une Société privée canadienne.
Les indélicats orpailleurs, précisent les mêmes sources, se sont introduits par effraction dans la carrière en brisant les grillages et à la suite de vives altercations avec la sécurité privée et les gardes du site qui ont voulu les intercepter.
La ministre sortante des Mines et du pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, présente sur les lieux, a déploré cet incident malheureux, et a profité de la malheureuse circonstance pour sensibiliser davantage les populations sur les risques de l’exploitation clandestine des sites d’orpaillage:
«Les pays voisins de la sous-région ont interdit les activités d’orpaillage non seulement à cause du Covid 19, mais aussi à cause de l’hivernage. Il faut que nous nous mettions ensemble, les autorités locales, la population, pour respecter les mesures de protection édictées par les autorités», a déclaré au micro de nos confrères de la chaine nationale, la ministre sortante des Mines et du pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, accompagnée par son collègue de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Boubacar Ba, qui ont rendu une visite sur le lieu du drame.
Selon les employés de la société canadienne, l’exploitation de cette carrière présente des risques pour tout individu sans protection, à plus forte raison celui qui veut s’introduire de façon illicite : « A un certain niveau, l’exploitation de la carrière demande l’intervention pure et stricte de toute une technologie. Ce sont des engins télécommandés à 80% du travail à ce stade d’exploitation de la mine industrielle. Ces machines téléguidées à distance, procèdent à l’extraction et à l’acheminement des minerais sur les lieux de traitement. Cela parce que la carrière à une certaine dimension est prête à s’effondrer à n’importe quel moment», explique Mohamed Coulibaly, un employé de ladite mine d’or.
Ousmane Tangara
Sourc: Bamakonews