La canicule qui ne baisse pas malgré les trombes d’eau qui se déversent sur la capitale malienne signifie-telle que la saison des pluies est loin d’être terminée ? Tout porte à le croire. Ajouter à cette forte chaleur les moustiques et la poussière, voilà un cocktail rendant les nuits quasiment impossibles à supporter. Cette situation préoccupante inquiète d’autant plus que le problème énergétique du pays reste incertaine. La question qui se pose est : une solution sera-t-elle trouvée à ces désagréments d’ici la prochaine période année ?
Depuis le début de la crise énergétique, les actions concrètes sont rares. Si certains voient dans la pose des premières pierres de certaines centrales solaires un soulagement, il est important de souligner que ces centrales ne seront probablement pas opérationnelles avant la période caniculaire qui commence en avril, soit dans à peine cinq mois.
Selon des sources, aucune avancée notable n’a été constatée dans certaines localités depuis la pose symbolique des premières briques. Pourtant, bien que les terres appartiennent à l’État, ces parcelles étaient auparavant la propriété de particuliers. Il est donc crucial de clarifier ces situations avant de débuter les travaux. Une fois ces questions résolues, la mise en place des installations, les raccordements et le transport de l’électricité au profit des usagers représentent d’autres défis de taille. Certains estiment même que cela pourrait s’avérer impossible dans les délais impartis. Pendant ce temps, aucune autre alternative visible n’a été mise en place.
Du côté de la population, chacun tente de s’adapter comme il peut pour faire fonctionner son entreprise ou avoir un peu de lumière chez soi. Mais combien de temps cela pourra-t-il durer ? Les plus fortunés ont investi dans des groupes électrogènes haut de gamme, mais même eux commencent à souffrir des factures de carburant. En attendant une solution à cette crise multidimensionnelle, Bamako, épuisée, tente tant bien que mal de survivre dans une situation de plus en plus difficile.
Drissa Togola
Source: Le Challenger