La désignation du candidat de l’Adema à la présidentielle 2018 sera tranchée le 14 février, selon Yaya Sangaré, député élu à Yanfolila. «La question brûle toutes les lèvres », avait écrit-il écrit dans un post sur les réseaux sociaux rappelant que le parti doit s’assumer. Les raisons de son optimisme résidaient dans « les résultats honorables des élections communales ». Mais cette position tranche avec le dernier post de l’honorable Sangaré qui est un appel du pied aux militants de l’Adema en faveur de la candidature du président IBK.
Dans un premier post, Yaya Sangaré expliquait que son parti doit prendre ses « responsabilités historiques » dans l’intérêt du peuple. Il s’agit d’une question de loyauté vis-à-vis du Président IBK, selon Yaya Sangaré. Mais «une loyauté qui ne doit pas exclure l’assumassions et la franchise », précisait le député. Et pour enfoncer, il ajouta : « il n’est pas exclu que le parti ait son candidat pour affronter le candidat du RPM, le parti présidentiel ».
Pour justifier cette position qui n’arrange pas le régime, Yaya Sangaré a rapporté le malaise du Mali profond qui ne « supporte plus l’arrogance de ceux qui veulent usurper leurs votes de confiance de 2013». Mieux, il a indiqué : «Nous avons des hommes de valeur de la trempe de Kalfa SANOGO dans la région de Sikasso qui ont prouvé que la ruche dispose encore de réserve de miel mais que les abeilles peuvent toujours planer et piquer mal, très, très mal ».
Puis il a rappelé que le peuple Adema impatient veut la vérité tout en attendant des actes concrets de la part des hommes politiques. «Les militants ont été sevrés, les cadres désabusés par le parti au pouvoir. Le choix des cadres à des postes de responsabilité a été fait sans consultation du parti, ce qui a parfois créé de profonds malaises au sein des militants », a poursuivi le député.
L’Adema est censée désigner son candidat ce 14 février. La question est de savoir à quelle vision le parti va se conformer. Car Yaya Sangaré, qui a récemment fait montre d’un faible pour IBK, expliquait avant que si le parti s’engage pour choisir un candidat, ce sera pour gagner. « Il faut oser tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps-à-corps le destin, affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête. Et les militants ne s’arrêteront pas en chemin. Ils vont renverser la table ».
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain