Le huitième de finale entre le Mali et la Côte d’Ivoire lundi à Suez (16h TU) sera également un derby entre deux pays voisins en Afrique de l’Ouest. Les Aigles, qui n’ont jamais battu les Eléphants en Coupe d’Afrique, veulent vaincre la malédiction et continuer leur aventure. A quelques heures de ce choc, les deux sélectionneurs ont parlé de cette rencontre très attendue du côté de Bamako et Abidjan. Morceaux choisis
De nos envoyés spéciaux au Caire et à Suez,
Préparation du derby
Ibrahim Kamara, sélectionneur de la Côte d’Ivoire: « On ne va pas faire une préparation spécifique pour le Mali. Parce que nous avons des joueurs qui sont déjà préparés pour ce genre de matches. Il y a juste un travail qui souligne tous les aspects d’un match à élimination directe. Il va falloir beaucoup de concentration parce que la moindre erreur va se payer. Le Mali est une belle équipe, avec un bon milieu de terrain et des joueurs offensifs qui sont très intéressants. Nous sommes prévenus. »
Mohamed Magassouba, sélectionneur du Mali: « Nous avons réalisé une très bonne première phase. Nous avons des valeurs. Nous sommes convaincus que si nous tablons sur nos valeurs et nos forces, nous allons continuer notre aventure quel que soit l’adversaire qui se dresse devant nous. Notre philosophie de base, ce n’est pas de museler ou de cibler un adversaire. Nous avons préparé une équipe pour jouer une CAN. Cela veut tout dire Nous sommes prêts pour aborder ce match avec sérénité et détermination ».
Historique, avantage Côte d’Ivoire ?
Ibrahim Kamara: « Il ne faudra pas regarder l’historique des rencontres (Ndlr : la Côte d’Ivoire a gagné trois des quatre rencontre face au Mali à la CAN, pour un match nul), ni les paris des bookmakers. A voir l’affiche, on dit que la Côte d’Ivoire est favorite, mais nous n’avons pas la même génération que celle qui gagnait tout le temps. Au vu des récents résultats entre la Côte d’Ivoire et le Mali, l’écart se rapproche. A nous d’aller puiser dans ce qui fait notre force en ce moment. Notre capacité à user de notre mental pour gagner le match. Rien ne sera facile, ça va être même très difficile. Le Mali perd moins de matches, il gagne beaucoup et encaisse peu de buts. L’équation, on la connait, on cherchera à la résoudre. »
Mohamed Magassouba: « Ce qui est sûr, c’est que nous avons une nouvelle philosophie sur laquelle nous avons construit notre équipe. Si cette philosophie perdure, j’ose croire qu’il n’y aura pas d’obstacle psychologique. L’histoire, c’est pour les historiens. Nous sommes des techniciens. S’il s’agissait de l’histoire, certaines nations ne seraient pas ici. Nous sommes sereins et je peux vous dire que c’est à chaque équipe de construire sa propre histoire. Nous avons à l’esprit que le football ne se construit pas par l’histoire mais, par les forces du jour et celles en présence. Les forces du jour, c’est la Côte d’Ivoire avec une nouvelle ossature, de nouveaux joueurs, un nouveau coach et il en est de même pour le Mali. »
Prêts pour le derby…
Ibrahim Kamara: « Je pense franchement que les garçons sont prêts. Ce qu’il faut souligner c’est que sur les 23 que nous avons, il y en a 6 qui ont déjà joué un quart de finale de CAN. Cette seule perspective devrait suffire à les motiver. Après, cela reste un match de football et pas la guerre, même s’il est vrai qu’il faudra aller au combat. Ils sont prêts pour le faire et c’est sûr qu’on fera tout pour gagner ce match. »
Mohamed Magassouba: « Avant de venir en Egypte, notre philosophie était de prendre match par match et c’est ce que nous appliquons. Nous aurons en face de nous, une autre phase et mentalement, nous sommes préparés à l’aborder. Nous allons négocier cette ultime étape avec beaucoup d’engagement, de détermination mais surtout, avec du savoir-faire. Le savoir-faire est très déterminant parce qu’il faut savoir négocier ses temps forts, savoir aussi gérer ses temps faibles. Sur ce plan, nous sommes suffisamment outillés pour faire face à nos adversaires. »
RFI