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Campagnes électorales anticipées : Des rappeurs déjà achetés

Depuis le vendredi 25 mai dernier, des soutiens de tous genres de jeunes rappeurs et artistes à IBK ne cessent d’envahir les réseaux sociaux. Au-delà d’un atout démocratique, ces soutiens dégagent un relent de leurre après «Inchallah». 

De sa généralisation au début de 1970 aux États-Unis par les Négro-Américains, le rap, qui était un genre musical de revendication et de libération semble se tourner vers des luttes subjectives, immorales et partiales au Mali. Si certains jugent ce soutien de légitime, pour d’autres, il ne convient d’avouer son choix politique vu le sens et l’essence de cette arme traditionnelle de revendication. Le rap, à l’origine était un moyen, un style de musique de pas de danse de combat, de revendication et de défense des causes légitimes,  mais non d’instrumentalisation à des fins personnelles et politiciennes.

En effet, conscient de la dégringolade de Sabati 2012, le clan IBK fait recourt à ces jeunes Artistes-rappeurs   pour redonner un espoir à leurs militants et inviter les Maliens à voter IBK lors du scrutin du 29 juillet prochain. Après plusieurs tentatives de marchandisation et d’achats de consciences  avortées, les margouillats du marigot présidentiel ne semblent pas vouloir baisser les bras. Ils tiennent à faire  réélire coute que coute Mandé Massa. Pour rappel, après les marches de protestation de la population organisées dans plusieurs localités contre le Régime d’IBK et de la grogne de la diaspora suite à des déclarations éhontées à leurs noms pour un soi-disant « Soutien à IBK », le Ministre Zoumana Mory Coulibaly et la Présidence de la République ont été récemment dénoncés pour dilapidation des fonds publics (plus d’une centaine de millions de nos francs) pour corrompre les Ségoviens afin d’accueillir le Président IBK lors de l’inauguration de l’échangeur de la cité des Balanzans. C’est dans cette dynamique que, selon des sources concordantes, certaines personnalités  du Régime auraient procédé, le week-end dernier, à l’achat des consciences des Jeunes rappeurs et autres Artistes-musiciens. Cela, moyennant des enveloppes en espèces sonnantes et trébuchantes. Selon l’Activiste Moussa Nimaga, pour préserver le pouvoir de son papa, Karim Kéïta et le milliardaire Mama Lah auraient déjà déboursé des millions et mobilisé des véhicules pour chaque Star de la musique malienne qui accepterait d’afficher son soutien à Ladji Bourama. Et, c’est pourquoi, certains Jeunes Rappeurs et humoristes, très populaires aujourd’hui auprès de la jeunesse malienne, sans penser à leurs fans ni au bonheur de tous, auraient déjà empoché le butin. Ils ont  commencé à faire leurs annonces sur les réseaux sociaux. Certes, la démocratie réserve à tout un chacun le droit de manifester son choix en toute clarté, mais l’essence et l’éthique de l’Art en général ou de la musique en particulier exige que le Rappeur qui reste le porte-parole du pauvre citoyen lambda se réserve afin de conserver sa puissance et son arme de dénonciateur pour la construction citoyenne. Le rap malien se commercialise-t-il au dos du citoyen à qui il doit servir ?

Étonnant !

Seydou Konaté : LE COMBAT

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