Lundi 11 février 2019, de violents affrontements ont opposé les militants du président sortant Macky Sall, et ceux du candidat Issa Sall dans la ville de Tambacounda. Ces actes ont été condamnés par les Nations-Unies à travers son représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas. Les Nations-Unies invitent à l’apaisement du climat social et politique pour la tenue d’une élection libre, crédible et transparente.

Comme source du trouble, des affiches de campagne arrachées. Le bilan fait état de trois morts et de nombreux blessés. Suite aux évènements, les cinq candidats à la présidence ont appelé au calme en se renvoyant la responsabilité desdits affrontements. Suite à ces évènements de duel entre les militants des deux camps, cinq candidats ont pu avoir le courage d’appeler les deux militants au calme. Ainsi, en pleine campagne dans le sud du pays, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall a lancé un appel de paix avant d’accuser lors d’un discours, ces adversaires en disant que ce drame est le résultat de l’appel à la violence que certains candidats ont lancé. Propos qui n’ont aucunement  manqué de réactions de la part du camp du candidat Issa Sall, porte-étendard du PUR qui a estimé que « ce sont des éléments de sa  garde rapprochée qui sont soupçonnés d’avoir tué à l’arme blanche un militant de la majorité ». Ce candidat (Issa Sall) qui a arrêté sa caravane électorale, estime que l’État n’assure pas la sécurité des candidats. En ses termes, la responsabilité du ministre de l’Intérieur est engagée dans ces évènements malheureux, de même que tout ce qui pourra arriver prochainement. Pour le Pastef, le parti d’Ousmane Sonko, seul le cortège présidentiel bénéficie de la présence des forces de l’ordre. Accusant la majorité d’être dans la provocation, Madicke Niang a appelé le procureur de Tambacounda à prendre ses responsabilités pour traquer les coupables et les punir conformément à la loi. Du passage à Sedhiou, Idrissa Seck a dénoncé les violences et appelé à une campagne apaisée, tranquille et sereine.

Cette violence a été condamnée par le Représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas. Aux dires du chef du bureau des Nations-Unies pour en Afrique de l’Ouest, ces violences ont fait plusieurs blessés parmi lesquels des journalistes. « Un mort est un mort de trop. Chaque citoyen doit être concerné et responsable de la protection de la paix et la tolérance qui fait la richesse du peuple sénégalais »,déplore M. Chambas. Sur le site des Nations-Unies, on peut lire : « Un mort est un mort de trop. Chaque citoyen doit être concerné et responsable de la protection de la paix et la tolérance qui fait la richesse du peuple sénégalais». Mohamed Ibn Chambas finit par inviter : « Les élections de 2019 sont une étape majeure dans la consolidation de la démocratie qui s’est toujours accomplie dans la paix et la tolérance. J’encourage tous les Sénégalais à continuer d’être les promoteurs de cet esprit de paix et de tolérance pour faire gagner le Sénégal ». Pour ce faire, il trouve que l’on ne peut nullement se passer des femmes et des jeunes qui « jouent un rôle primordial pour assurer des élections participatives et pacifiques ».

Mamadou Diarra

Source: Le Pays