Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a procédé au lancement de la campagne de vaccination du cheptel et de la volaille au compte de l’année 2018-2019. Il a administré la première dose de vaccin le samedi 24 novembre à Baguinéda-Camp.
Organisée chaque année par le Ministère de l’Elevage et de la Pêche, la campagne de vaccination du cheptel a pour objectif de renforcer la protection sanitaire et le contrôle des maladies. Cette campagne concerne 56.680.830 têtes d’animaux, toutes espèces confondues, sur toute l’étendue du territoire national.
Après ses mots de bienvenue, le chef de village Seydou Diarra, a, au nom de la population, demandé l’érection de la commune de Baguinéda en cercle.
Tout comme lui, le maire Salia Diarra a fait part au Premier ministre d’autres préoccupations des populations. Il a plaidé pour la réalisation d’une aire de santé de référence pour la commune qui fait plus de 127.000 habitants avec plus de 32 villages.
Adama Dembélé, porte-parole des éleveurs de la région de Koulikoro s’est réjoui des efforts consentis par le gouvernement à l’endroit du sous-secteur de l’élevage afin de booster la production de lait, de viande, d’œufs, de poulet de chair et de poisson. Parmi ces efforts, il a cité entre autres, la mise à disposition de 135.000 doses de semence bovine, la subvention de 30% de l’aliment bétail, la signature d’accord de prêt, de don, la mise en œuvre des grands projets, la création du Centre d’Insémination Artificielle et le financement d’une unité de transformation laitière.
Malgré ces efforts, il a énuméré certaines difficultés qui touchent le secteur notamment, la persistance de la fièvre aphteuse qui s’est déclarée après le SIAGRI, le manque d’abattoirs et d’aires d’abattage répondant aux normes, les difficultés d’accès au tourteau de coton qui n’est pas subventionné et le vol de bétail.
Dr Kané Rokia Maguiraga, ministre de l’Elevage et de la Pêche quant à elle, a mis l’accent sur les résultats de la campagne écoulée, lancée par le président Ibrahim Boubacar Kéita à Bougoula-Hameau dans la région de Sikasso. Selon elle, grâce aux vaccinations et à la surveillance épidémiologique permanente, une progression sensible du taux de couverture vaccinale a été enregistrée.
«Pour ce qui concerne la péripneumonie contagieuse bovine, le taux de couverture vaccinale a progressé de 63,30% à 80,47% au cours de la campagne dernière et le nombre de foyers a baissé de neuf (9) à quatre (4). Pour cette campagne, l’objectif est de vacciner 56.680.830 têtes d’animaux et de volailles contre 53.231.379 têtes pour la campagne précédente », a précisé Dr Kané Rokia Maguiraga.
A en croire la ministre, cette campagne concerne plusieurs maladies animales dont les principales sont la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la peste des petits ruminants, la pasteurellose ovine et caprine, le charbon symptomatique, le charbon bactéridien et la maladie de Newcastle.
« L’atteinte de cet objectif dépend en grande partie de la mobilisation des éleveurs. C’est le lieu d’exhorter tous les éleveurs et l’ensemble des professionnels de l’élevage à faire vacciner massivement les animaux conformément à la réglementation en vigueur», a-t-elle indiqué. Avant d’annoncer que le nombre des vétérinaires privés mandataires passera, cette année, de 160 à 163. Ce qui va améliorer sensiblement l’état sanitaire des animaux.
D’après Dr Kané Rokia Maguiraga, son département est engagé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement et de valorisation du lait cru local et d’intensification de la production de viande rouge afin de permettre au secteur de contribuer efficacement au bien-être des populations. Six(6) motos et des doses de vaccin ont été remises aux agents pour leur permettre de mener à bien leur mission.
Pour la réussite de cette campagne, le chef du gouvernement, Soumeylou Boubeye Maïga a insisté auprès des éleveurs sur l’assiduité et le respect des consignes données.
« Cette année, la ministre, avec les différents partenaires publics et privés, est parvenue à mobiliser l’ensemble des professionnels du secteur. Donc, il est important que les cibles qui vont être visées par cette action soient assidues, vigilantes et respectueuses des consignes qui vont être données. C’est la garantie du succès de cette opération », a souligné le Premier ministre.
Par ailleurs, il a annoncé la pose de la première pierre de l’unité laitière dans la zone industrielle au mois de décembre prochain. Une usine qui coûtera à l’Etat, un montant de 661 millions FCFA. Selon lui, son objectif est de valoriser et protéger le système, de le mettre dans les conditions, de fournir le marché national et de permettre l’exportation.
« Nous pensons que c’est notre capacité à accroître nos productions, à les transformer pour le marché national, sous régional et international, qui fait que nous pourrions avoir une croissance endogène, plus inclusive qui sera portée davantage par des efforts nationaux », a-t-il ajouté.
Moussa Sékou Diaby
Source: Tjikan