Le président Ibrahim Boubacar Kéita a lancé hier, mardi 18 juin 2019, la Journée du Paysan à Bougouni (région de Sikasso, 170 km au sud de Bamako). Un événement qui marque aussi le lancement officiel de la campagne agricole 2019 au Mali. Cette année, l’amélioration de la production de maïs est au cœur de celle-ci avec comme thème, «promotion et valorisation de la filière maïs au Mali pour une sécurité alimentaire durable» !
En choisissant la filière maïs (de la semence à l’assiette) comme thème de cette journée paysanne, les organisateurs donnent l’occasion à IBK de «vulgariser à un haut niveau» la nouvelle dynamique au tour de cette filière pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
«Le maïs est la céréale la plus envisagée pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali. Il peut être cultivé toute l’année durant(maïs de saison, maïs de décrue et maïs irrigué en contre-saison)», a souligné une note de la Cellule de communication et des relations publiques de la résidence de la République.
A noter que le Chef de l’Etat a déjà donné son quitus au plan de campagne agricole 2019 lors du 9e Conseil Supérieur de l’Agriculture qui s’est tenu le 27 mai dernier à Koulouba. Ce plan de campagne est estimé à 299 milliards de F Cfa pour une production attendue de près de 11.000.000 de tonnes de céréales. Dans ce plan de campagne, la production de maïs en 2018-2019 est de 3.624.950 tonnes et les objectifs de production pour la campagne 2019 prévoient 3.949.869, soit une augmentation de 9%.
La production du maïs connaît une forte progression liée à sa grande diversité de transformation et d’utilisation (alimentation humaine et animale, création de la valeur ajoutée et de revenus). Avec le développement de la technologie, il est aujourd’hui possible avec peu d’investissement de récolter 4 à 12 tonnes de maïs à l’hectare avec un cycle estimé à entre 70 et 110 jours, selon les variétés. La norme de consommation en maïs est de 37, 03 kilogrammes par personne par an.
La valeur de l ‘excédent de maïs pourrait générer un revenu brut d’environ 251 milliards de F Cfa au profit des producteurs. «Ce montant pourrait permettre d’améliorer le revenu des producteurs, le niveau d’équipement, renforcer leur résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural», a souligné la présidence.
La Rédaction
LE MATIN