«Celui qui jure de vivre dignement, travaillera sérieusement…», a-t-on coutume de dire. C’est pourquoi, dès la mise en ligne de ladite vidéo d’incitation à la haine et à la violence contre nos forces de sécurité, notamment la région de gendarmerie de Bamako, le commandant de région de gendarmerie de Bamako, le colonel Alpha Sangaré, a tout de suite instruit à son commandant de compagnie de la rive gauche, l’infatigable capitaine Lassana Tamba Keïta, de mettre tout en œuvre pour interpeller celui qui a mis sur les réseaux sociaux la vidéo de l’incitation à la haine et à la violence contre les installations du camp 1. Ainsi, sans détour, le capitaine Lassana Tamba Keïta (l’enfant de Kouroussalé) a immédiatement saisi son commandant de brigade de recherche, l’imperturbable lieutenant Mohamed Elmeidy Ag Iddas, pour lui notifier l’éventuelle tâche.
Et sans transition, il aura fallu une semaine de recherche active pour le lieutenant Ag Iddas et ses limiers pour mettre le grappin sur l’auteur de l’acte ignoble, ce dimanche 3 mai 2020. Il n’est autre qu’un proche d’un cacique politique de la commune II.
Que sait-il passé pour en arriver là ?
Pour rappel, dans la journée du mercredi 29 avril 2020, un individu du nom de Souleymane Cissé, activiste, membre et porte-parole de l’association «Siguida Here» s’est présenté à la brigade de recherche du Camp 1 de Bamako pour demander la libération immédiate d’un membre de son mouvement, arrêté le dimanche 19 avril 2020, c’est-à-dire le jour du 2ème tour des élections législatives pour achat de conscience des électeurs, trouble à l’ordre public dans un centre de vote de la commune II du district de Bamako et entre autres.
Appréhendé, celui-ci a été conduit à la BR du camp 1 sur une plainte du camp rival. Après quoi, le sieur Souleymane Cissé s’est rendu au camp 1 pour une éventuelle plaidoirie auprès du CB-BR, le lieutenant Mohamed Elmeidy qui lui a promis de suivre les instructions de son procureur.
Une réponse qui n’a visiblement pas plu au sieur Souleymane Cissé qui n’a rien trouvé comme solution que d’appeler à la haine contre le camp 1 en faisant une vidéo à l’insu des gendarmes. Dans ladite vidéo, il incite la population de la commune II à donner l’assaut sur le camp 1 afin de libérer son collègue, tout en montrant dans la vidéo certains lieux ultra sensibles du camp.
Pire, a-t-on appris de bonne source, Souleymane Cissé aurait avoué au cours de son audition qu’il n’avait qu’une seule intention : soit de libérer son camarade maintenu en garde-à-vue ou faire révolter les partisans d’un baron de la politique habitant en commune II afin d’obtenir la libération de leur collègue.
À notre passage à la BR, le commandant de brigade adjoint, l’adjudant-chef Demba Traoré, nous confie que le sieur Souleymane Cissé est en garde-à-vue et que le procureur du tribunal de première instance de la commune II a été informé pour la circonstance et ce dernier a promis de le présenter dans la semaine afin qu’il soit fixé sur sort.
Depuis sa prise de fonctions, le 9 janvier 2019, le colonel Alpha Yaya Sangaré et son Etat-major ont promis de sévir contre tout acte contraire à la loi dans notre pays. Le présent cas en est un exemple.
Ousmane DIAKITE