Les activistes anglophones auraient encore frappé dans la région du Sud-Ouest. A en croire la radio Équinoxe, quatre gendarmes ont été abattus par les présumés sécessionnistes lors d’une attaque contre un poste de la gendarmerie à Mamfé, département de la Manyu, région du Sud-Ouest du Cameroun.

« Quatre gendarmes du poste de la gendarmerie de Kembong à Mamfe ont trouvé la mort dimanche dernier lors d’une attaque de leur poste par des forces séparatistes », à indiqué le ministre de la défense, Joseph Beti Assomo.

Avec ces quatre autres gendarmes tués, le nombre total des hommes en tenue tués dans les deux régions anglophones au Cameroun est désormais à 17 depuis le mois d’octobre dernier.

Le ministre de la Défense a expliqué que deux gendarmes ont été tués sur place dans leur poste et deux autres qui avaient été atteints par balles ont rendu l’âme quelques heures plus tard à l’hôpital. Joseph Beti Assomo ajoute que les assaillants ont pris deux armes à la brigade avant de se replier vers Nigeria voisin.

Depuis la déclaration du président de la République Paul Biya le 30 novembre dernier à l’aéroport de Yaoundé,  alors qu’il revenait d’un sommet de l’union africaine à Abidjan, les activistes anglophones semblent plus déterminés à en découdre, multipliant les attaques contre les forces armées camerounaises.

L’on se souvient dans son dernier rapport sur le Cameroun que l’international Crisis Group avait fait savoir que le pays se dirigeait vers une insurrection armée. L’organisation avait conseillé aux pouvoirs publics du Cameroun de prendre des mesures urgentes et efficaces pour régler cette crise sociale.

Rappelons que c’est en Octobre 2016 que la crise dite anglophone avait débuté par une grève des avocats et des enseignants des régions anglophones. Elle a pris une autre tournure en octobre 2017 par la déclaration de l’indépendance des deux régions anglophones.

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