Dans sa volonté de nuire au fonctionnement du bureau de la coordination des associations féminines et ONG(CAFO) légalement élu à la suite d’une assemblée générale extraordinaire, la tendance Oumou Toué a, à travers la présidente intérimaire illégale selon les textes, organisé une conférence de presse le vendredi dernier dans les locaux de ladite structure pour exprimer sa position par rapport au nouveau bureau.Les arguments avancés n’étaient pas convaincants et prouvent même que la tendance persiste dans l’erreur.
Après son communiqué sur les antennes de l’ORTM contre le bureau élu, on pensait que la présidente intérimaireet son mentor, la ministre, Oumou Touré, allaient pouvoir prouver l’illégalité du bureau légalement élu mais tout a été le contraire. Tout ce que les conférencières ont pu mettre à la disposition des journalistes comme documents, c’étaient la décision et le communiqué de suspension de la présidente du bureau entrant Mme Dembélé OulematouSow en 2010.
Il est bon de savoir
D’abord, en ce qui concerne le poste de présidente intérimaire, contrairement à ce qu’a avancé la conférencière, dans aucune partie des textes de la CAFO, il n’est question du poste de présidente intérimaire. L’article 29 du règlement intérieur précise ce qui suit :’’ La secrétaire générale remplace la présidente en cas d’absence ou d’empêchement par ordre de préséance…’’ Cela explique clairement qu’en dehors même de la secrétaire générale, la secrétaire administrative et son adjointe viennent avant Mme Keita Fatoumata Sissoko, secrétaire aux finances qui est en 5èmeposition par ordre de préséance. Elle ne pouvait en aucun cas assurer la présidence en présence de celles qui la précèdent. Oumou a fermé sciemment les yeux sur tous ces détails et a violé les textes en nommant une dame qui est à sa solde pour des desseins inavoués.
Concernant la suspension de Mme Dembélé OulematouSow en 2010, l’incohérence est que la suspension n’est pas synonyme d’exclusion.Elle est temporaire. Là aussi, le manque de la liste de présence et les signatures de celles qui étaient présentes joue sur la crédibilité de ladite suspension.Sinon de telle décision devrait être accompagnée d’une liste de présence et l’émargement des participantes.
Durant toute la conférence, les conférencières n’ont pas touché aux différentes décisions de justice. En effet, selon notre information, les deux camps étaient devant les tribunaux et il y a eu plusieurs jugements mais le camp de OulematouSow a toujours gagné. C’est d’ailleurs la justice qui lui, la tendance OulematouSow, a donné une grosse pour ’’ l’ouverture forcée des portes ‘’. Par-là, on remarque malheureusement que la réalité est tout autre car si elle, la tendance Oumou Touré, voulait être très cohérente, elle aurait pu mettre à la disposition des journalistes ces décisions de justice pour qu’ils fassent leur propre analyse comme elle a fait avec la décision de la suspension de Mme Dembélé OulematouSow en 2010.
Dans son intervention, Mme Keita Fatoumata Sissoko, la présidente intérimaire a édifié les journalistes de la création de la FENASCOM par Mme Dembélé OumalouSow sans pour autant préciser que c’est suite à la création du réseau national d’éveil démocratique et patriotique (RENEDEP) par Oumou Touré que celle de OulematouSow est créée. Aux dires de notre source, c’est quand Mme Traoré Oumou Touré a créé son REDENEP en 2008 que Mme Dembélé OulematouSow a créé la sienne, FENASCOM en 2009.
S’agissant de l’assemblée générale extraordinaire lors de laquelle Mme Dembélé OulématouSow a été élue présidente de la CAFO pour 5 ans, les conférencières ont laissé entendre que les représentantes de la CAFO dans les régions n’ont pas participé. Hors selon notre source dans un communiqué publié le 10 Novembre, la présidente intérimaire a reconnu que le clan OulematouSow a sillonné les régions du Mali au nom de la CAFO. Selon les textes de la CAFO, l’assemblée générale extraordinaire peut être organisée si besoin en est avec la participation de 2/3 des membres. Tel a été le cascar l’assemblée a été organisée légalement car les 2/3 des membres ont participé.
Aujourd’hui, la situation de la CAFO est arrivée à un niveau où les autorités doivent s’impliquer et départager les femmes maliennes. Elles doivent rendre à césar ce que lui appartient.
Nous y reviendrons.
BoureimaGuindo
Source: Le Pays-Mali