Dans notre pays, en ces moments cruciaux de son existence, une répression indignement malhonnête de la part de certains acteurs s’abat sur la presse, une entrave à la liberté d’expression. Et devant le silence des pouvoirs publics. Parmi les différents cas qui ont animé l’actualité dans le pays, on peut citer entre autres le cas d’Adama Dramé, le directeur de publication du journal Le Sphinx contre le fils du président de la république, Karim Keita et celui de Boubacar Yalkoué, directeur de publication du journal Le Pays entendu par un juge d’instruction suite à la publication d’un article sur la disparition de Birama Touré, ce confrère disparu depuis janvier 2016 dont toute tentative de recherche s’est éclipsée dans l’agenda des autorités maliennes. En dépit de cette situation, elles nous réaffirment leur volonté d’aider la presse à retrouver le confrère.
L’information murmure tout autour du tribunal de grande instance de la commune IV que le premier responsable d’une structure publique à caractère administratif et commercial a porté plainte pour diffamation et atteinte à son honneur contre un autre confrère que nous préférons taire le nom. Approché par nos soins, ce confrère a la conscience claire et nette que son article n’a rien de méchant et s’inscrit dans un cadre de recadrer le prétendu lésé car il n’est pas inutile de rappeler que la presse, en allant au delà d’informer sert aussi à éduquer ou bien même de porter la voix des sans voix et d’attirer à même l’attention des pouvoirs publics eux-mêmes sur une situation précise, mettre fin aux dérives.
C’est bien notre mission qui ne se dresse contre personne, allé à la recherche de meilleure condition de vie, le confrère, se trouve hors du pays et les confrères avec de bonne foi décident de chercher à apaiser. ne dit on pas qu’un « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès, encore surtout au Mali ».
Devant les tribunaux où comparaissent les hommes de médias, il n’y a pas seulement qu’il faut avoir raison peut suffir, alors tout le monde est convaincu sans la presse, premier pilier de la démocratie pluraliste, certaines pratiques révolues depuis d’années peuvent s’exercer même aujourd’hui.
La question, alors se pose comment-peut on se jouir de comparaitre avec journaliste devant le tribunal, pour le simple plaisir de se dire diffamé. Cependant la presse ce jour au Mali n’est pas ce qu’on croit y être, seulement mais ce que certains pensent que leur apologie c’est du journalisme. Une presse professionnelle n’écrit pas pour plaire ou déplaire, mais de tremper la plume dans la plaie, comme le disait l’écrivain philosophe Albert LONDRES.
Abdoulaye A Diarra
Source: Le Forum