Cette expression sonne comme un son de cloche au grin pour ainsi pointer du doigt le comportement et les critiques abjectes du Malien vis-à-vis de ses chefs d’Etat. Les membres du grin étaient témoins des jugements sans fondement, des manigances et des accusations qui ont été portées à l’encontre du défunt ex-Président ATT. Ils estiment que la haine contre lui était devenue une passion, tout en s’abasourdissant de voir aujourd’hui après son décès, ces mêmes Maliens le qualifiant comme étant un héros qui a réellement œuvré pour le développement du Mali.
Ce changement de langage a beaucoup impacté le regard des membres sur l’homme malien. En effet, ATT a été reproché par sa gestion de la crise du nord et ses supposés liens avec la rébellion touarègue. Ce qui lui coûtera son fauteuil présidentiel. Il est rentré dans son pays le 16 décembre 2019, après sept ans d’exil au Sénégal, car les Maliens se sont rendus compte des dysfonctionnements auxquels l’Etat, la sécurité malienne est confrontée. « Or on avait accusé à tort ATT d’être à la base de tous ces dysfonctionnements », déplore un membre. Pour lui, les Maliens à majorité des hommes politiques avaient tout inventé dans le seul but de lui nuire. Ils écrivaient mêmes des romans de la fiction sortie de leur imaginaire fertile sur l’homme, dit-il. Cependant, les membres du grin regrettent d’avoir eux-mêmes cru à cette histoire de chef de rebelle à l’époque.
Au départ d’ATT, on avait dit plusieurs choses, et aujourd’hui, nous nous rendons à l’évidence, la faute n’était pas lui, mais nous les Maliens, ont-ils conclu.
ATT nous les membres du grin, nous te demandons pardon pour tous nos jugements sans fondements, pour nos insultes et nos mensonges à ton égard, car nous et certains militaires étaient manipulés par les politiques qui visaient uniquement ta place.
Paix à ton âme.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune