Au Burundi, des centaines de délégués du Cndd-FDD, parti au pouvoir, ont rendez-vous aujourd’hui à Gitega, dans le centre du pays, pour désigner leur candidat à la présidentielle du 20 mai prochain. Le président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, a décidé de ne pas se représenter.
« Le Congrès de Gitega va ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Cndd-FDD et du Burundi », ce sont les mots de Pierre Nkurunziza pour qualifier cette assemblée qui va désigner le candidat du parti au pouvoir lors de la présidentielle de mai prochain.
C’était au cours de la clôture de trois jours de prière organisés par le parti Cndd-FDD dans la capitale politique du Burundi, l’occasion une nouvelle fois pour le président Nkurunziza de faire ses adieux à ses partisans.
Et cette fois, plus personne ne met en doute sa volonté de ne pas se représenter, cela depuis l’adoption par l’Assemblée nationale mardi d’un projet de loi qui lui assureune véritable retraite dorée à la fin de son mandat.
Tout le monde retient donc son souffle au Burundi et dans la communauté diplomatique, en attendant de connaître le nom du futur champion du Cndd-FDD, un homme qui a toutes les chances d’être bientôt à la tête de l’État burundais.
Le général Évariste Ndayishimiye donné favori
Mais il s’agit d’un faux suspens, car ce choix a déjà été opéré dans les instances décisionnelles de ce parti, le Conseil des sages, dirigé par Pierre Nkurunziza, mais surtout au sein du groupe de généraux issus de l’ex-principale rébellion hutu au pouvoir, une sorte de junte militaire sans existence officielle mais qui contrôle d’une main de fer le Burundi d’aujourd’hui.
Qui sera l’heureux élu ? Les spéculations allaient bon train jusqu’à. Plusieurs noms circulent, mais c’est celui du secrétaire général de ce parti, le général Evariste Ndayishimiye, qui semble tenir la corde, même si une surprise de dernière minute est toujours possible.
RFI