Sept collégiens sont morts foudroyés le 24 janvier en pleine classe dans le sud du Burundi et 51 ont été blessés, lors de l’orage qui s’est abattu sur la région. Est-ce une conséquence du changement climatique ? Depuis quelques semaines, le Burundi, qui devrait être en pleine petite saison sèche, est frappé par des orages d’une rare violence, accompagnés de la foudre aux effets dévastateurs. Retour sur les principaux incidents qui ont eu lieu durant la semaine dernière.
C’est un orage très intense et très bref, d’une vingtaine de minutes, qui est à l’origine de la catastrophe, selon l’administrateur de la commune de Nyanza-Lac, située à quelque 155 km au sud de la capitale Bujumbura. La foudre a alors frappé la classe de 7e année du collège de Gasange où se pressaient des dizaines d’élèves. Sept collégiens ont été tués sur-le-champ et 51 autres blessés, explique Prudence Kabura.
Mardi, deux personnes qui gardaient un troupeau et neuf vaches ont été foudroyées dans la commune de Gisuru. Et deux jours plus tôt, ce sont quatre personnes qui ont été tuées et neuf autres qui ont été blessées toujours par la foudre, qui s’est abattue cette fois sur une église pentecôtiste, en plein office dominical, dans cette même commune de l’est du Burundi.
Depuis que ces cas se sont multipliés, certains n’hésitent pas à exploiter les peurs ancestrales liées à un phénomène considéré comme surnaturel au Burundi, surtout que ces orages ont lieu maintenant durant la petite saison sèche.
Certains pasteurs évangélistes n’hésitent pas à parler d’un châtiment divin, dans certaines régions, la population s’en prend aux sorciers supposés. L’administrateur de Nyanza-Lac, lui, appelle le gouvernement burundais à installer tout simplement des paratonnerres dans toutes les écoles du pays.
